Bonjour,
Est-il bien de pleurer le décès d'une personne, même si elle n'est pas de notre famille et qu'on ne l'a pas beaucoup connue ?
Car, d'un côté, le fait de pleurer dans ce genre de situation me semble être un peu un manque de foi en D.ieu, comme si on oubliait que tout ce qu'Hachem fait est pour le bien. Mais d'un autre côté, le fait de ne pas pleurer me semble être de l'indifférence, et même de la cruauté/de l'insensibilité...
Alors que faire ? Surtout lorsque le décès a lieu à un moment où on est censé se réjouir (et donc ne pas pleurer), comme par exemple à Souccot.
Chalom,
Votre question renferme trois sujets différents :
1. Est-il bon de s’attrister ou ressentir des douleurs pour autrui ?
Réponse : lorsqu’une femme venait voir le Rav Ovadia Yossef pour lui demander une bénédiction afin de pouvoir avoir des enfants, non seulement il la bénissait, mais il pleurait avec elle. Cela démontre l'amour gratuit pour son prochain, et c’est cela que nous apprend Rabbi Akiva en nous disant : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même".
2. Est-ce un manque de foi que de pleurer ?
Réponse : non, au contraire, c'est un signe de douleur humaine et c'est cela que l'on voit avec Avraham Avinou qui vient pleurer la perte de Sarah, sans pour autant remettre la justice Divine en question. Les pleurs représentent la douleur de la séparation, surtout le fait de ne plus pouvoir côtoyer cette personne.
3. Est-il permis de s'endeuiller pendant les jours de fête ou Chabbath ?
Réponse : le Choul'han 'Aroukh nous interdira de montrer notre douleur d’endeuillé en public, mais cela est permis lorsqu'on est seul.
Kol Touv.