Bonjour Rav,
Dans la Parachat Pinhas, où seront installés les convertis et les esclaves dans la terre d'Israël ?
Bonjour Mme,
Vous faites une excellente remarque.
C'est en fait la remarque de Rachi à la fin de son commentaire sur Bamidbar 26, 55.
Il faut tout d'abord préciser que le partage de la terre d'Israël a été entièrement dirigé par l'inspiration Divine pour qu'il soit clair aux yeux de tous que le résultat dépendait uniquement de la volonté de D.
Voici la réponse à votre question :
Bamidbar 10, 28-32 - Lorsque Yitro, le beau-père de Moché, apprit que le peuple s'apprêtait à partir vers la terre d'Israël, il révéla à Moché qu'il désirait retourner à Midyan, son pays natal.
Moché Tenta de l'en dissuader : "Hachem nous a ordonné d'aimer les CONVERTIS [Yitro était un converti], tu mérites des faveurs bien particulières. Viens avec nous et nous te ferons du bien [...] De grâce, ne nous quitte pas [...] Si tu viens avec nous, alors du bienfait dont Hachem nous fera jouir, nous te ferons du bien"
Sur ces versets, Rachi apporte l'explication de nos Sages :
"Lorsque les Bneï Israël ont partagé le pays, les environs de la ville de Jéricho, d'une surface de 250 000 coudées carrées [62 500 mètres carrés], ne furent alloués à aucune tribu. Ils ne furent pas compris dans le partage. Ils étaient destinés à la tribu dont le territoire servirait pour l'emplacement du Beth-Hamikdach. Les terres qui s'y trouvaient étaient très fertiles et produisaient des dattes. Moché promit à Yitro de pouvoir faire usage de ces terres jusqu'à la construction du premier Beth-Hamikdach [plus de quatre siècles]. Plus tard, les descendants de Yitro quittèrent les environs de Jéricho pour se joindre à la tribu de Yéhouda, dans le désert du sud, afin de se consacrer à l'étude de la Torah"
Cette époque de l'histoire est détaillée dans
Les juges 1, 16,
Jérémie 35, 2 à 19,
Chroniques (1) 2, 55 et 4, 9
Il faut également noter l'idée suivante :
Durant le siège d'une ville ennemi, il n'est pas rare que des esclaves ou des prisonniers non-juifs tentent de s'échapper pour rejoindre les "libérateurs". La Torah nous ordonne de laisser leur liberté à de tels fuyards et de les autoriser à s'installer partout où ils le souhaitent en Terre d'Israël. D'un point de vue moral, cette loi laisse entendre qu'on ne peut pas renvoyer à l'idolâtrie un homme qui pourrait servir D. avec nous. Dans le Talmud et les Midrashim, il y a de nombreux détails à ce sujet.
Cette dernière partie de la réponse reprend succinctement des idées mentionnées dans les écrits du Rav Munk [in La voix de la Torah, Dévarim 23, 16] et dans Le 'Houmach édité aux éditions Artscroll, page 1119]
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.