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Peut-on exprimer ses fautes en français pendant le mois de Nissan ?

Rédigé le Lundi 15 Mars 2021
La question de Anonyme

Bonjour,

Dans la Téfila durant le mois de Nissan, nous ne faisons pas de Ta'hanounim (supplications), mais il me semble que, toute l'année, une personne peut faire Téchouva, et que, pour bien faire, il faut formuler verbalement nos fautes.

Est-il possible durant cette période de s'isoler, de prier et d'exprimer ses fautes en français, par exemple, pour demander l'aide du Ciel pour se renforcer ?

D'autant plus que la métaphore de la recherche et la destruction du 'Hamets est celle du mauvais penchant de l'homme.

Merci Torah-Box pour votre travail et votre attention.

La réponse de Rav Yona GHERTMAN
Rav Yona GHERTMAN
129 réponses

Chalom,

Votre remarque est très juste, et elle permet de mettre l'accent sur deux dimensions parallèles existant dans notre pratique de la Torah : la dimension collective et la dimension individuelle. La Torah et nos Sages ont fixé des moments propices à la joie, durant lesquels les Ta'hanounim (supplications) ne sont pas prononcés. Ces périodes sont fixées pour le Kahal  (communauté) dans son ensemble. Cependant, cette dimension collective n'empêche pas le particulier de vivre des moments plus douloureux. C'est ainsi, par exemple, que les règles de deuil continuent à s'appliquer durant ces périodes.

Durant le mois de Nissan, on ne dit pas les supplications car le Michkan a été dressé au début de ce mois [Chémot 40, 17], et que les princes des tribus ont apporté leurs sacrifices à l'occasion de son inauguration durant les douze premiers jours [Bamibar 7, 11]. Après cela, interviennent les sept jours de Pessa'h, si bien que la majorité du mois se trouve dans la Kédoucha. Aussi ne dit-on pas les Ta'hanounim (ni "Tsidkatékha Tsédek" le Chabbath) durant cette période [Ora'h 'Haïm 429, 2 ; Michna Beroura].

Ceci concerne donc le rappel d'évènements liés au Kahal dans son ensemble. Cependant, il se peut qu'un particulier connaisse même durant cette période quelques faiblesses dans sa pratique ou dans sa Emouna [foi en D.ieu]. De telles "chutes" peuvent intervenir à n'importe quel moment de l'année. Le Michna Beroura écrit : "La nuit avant de dormir, il convient de procéder à une introspection de ce qui a été fait durant la journée, et s'il trouve une transgression, il doit alors l'avouer [devant Hachem] et prendre sur lui de ne plus recommencer, en particulier en ce qui concerne les fautes fréquentes, telles la flatterie, les mensonges, les railleries, le Lachone Hara' ; et de même la faute du Bitoul Torah [perdre du temps qui aurait pu être utilisé pour l'étude] nécessitent une vérification supplémentaire" [Ora'h 'Haïm 239, 9].

Il va sans dire que cette recommandation est valable toute l'année, même durant le mois de Nissan. Vous pouvez donc prier et procéder à cette introspection durant cette période, dans l'objectif de vous renforcer.

'Hazak Oubaroukh Vékol Touv.

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