Bonjour,
Nous lisons au début de la Haggada : "Que tout celui qui est pauvre qu’il entre passer le Séder avec nous" (et l’habitude est de laisser la porte ouverte).
Mais puisque nous sommes en période de confinement, nous ne pouvons donc plus les accepter.
Que faire ?
Chalom,
En effet, il est écrit au début de la Haggada : "Que tout celui qui a faim vienne et mange", et votre question se pose également tous les ans : comment inviter des gens le soir-même du Séder, une fois que tout le monde est déjà censé avoir préparé sa fête ou trouver un endroit où la passer ?
Le Rav Réouven Elbaze répond à cette question en disant que celui qui est considéré comme avoir des invités chez lui est celui qui a donné Kim'ha Dépis'ha avant la fête.
En effet, le Rama (429,1) dit que nous avons le Minhag de donner "Kim'ha Dépis'ha" avant Pessa'h. A l'époque, il s'agissait de la farine pour faire les Matsot, aujourd'hui, il s'agit de paniers ou d'argent pour que les pauvres puissent acheter ce dont ils ont besoin pour la fête.
Le Rambam (Hilkhot Yom Tov 6,18) dit que si quelqu'un fait une grande table avec sa famille à Yom Tov et mange sans penser aux pauvres, ce n'est pas considéré comme une Sim'ha de Mitsva (une joie pour une Mitsa), mais une Sim'ha de "son ventre".
Cette année, ce sera une année particulière, chacun sera chez lui à la maison, sans invité, et notre façon d'avoir nos invités malgré tout, c'est de donner Kim'ha Dépis'ha.
Le roi Salomon dit dans Michlé (10, 2) : "Tsédaka Tatsil Mimavèt" "La Tsédaka sauve de la mort", alors, Bé'ézrat Hachem, que nous ayons le mérite de donner et de recevoir Machia'h Tsidkénou, Amen.
Que D.ieu vous bénisse.
