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Père juif, mère non-juive : non-juif à tout égard ?

Rédigé le Mardi 23 Septembre 2014
La question de Anthony A.

Chalom Rav,

Pourquoi une personne née d'une femme non-juive avec un juif est non-juive et doit procéder à une conversion Cachère (en France en tout cas) ?

Merci !

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
41551 réponses

Bonjour,

La loi concernant la religion des enfants issus de mariages mixtes est mentionnée dans Dévarim (Deutéronome), chapitre 7, versets 3-4.

Il est indispensable de lire l'explication de Rachi sur le verset en question afin d'en comprendre correctement le sens simple.

Cette interdiction est également reprise dans les Prophètes : Malachie chapitre 2, versets 11-12.

Cette loi est en vigueur partout dans le monde.

Elle fait partie des 'Houkim / ordonnances divines comprenant les commandements et les lois dont les buts et le sens ne sont pas nécessairement perçus par l'entendement humain.

Elles émanent directement de l'intelligence divine. Il est évident que l'impuissance de la raison humaine à les comprendre montre nos limites.

Néanmoins, les commandements et les lois faisant partie de cette catégorie ne sont pas "sans raisons", leur logique est divine.

Les plus grands hommes de notre peuple pouvaient en comprendre une partie.

Le roi Chlomo recherchait le substrat rationnel de tous les commandements et parvint à trouver l'explication de chacun d'entre eux, excepté celui de la vache rousse.

Il rendit la Torah chère au cœur de tout le peuple, car il avait l'art d'illustrer le sens de chaque loi au moyen d'une parabole et pouvait citer 1005 raisons différentes à l'appui de toute ordonnance rabbinique (combien, à plus forte raison, cela était vrai pour les ordonnances d'ordre Toraïque).

Il avoue cependant : "J'ai pensé me rendre maître de la sagesse, mais elle s'est tenue loin de moi" (Kohélet 7, 23).

En d'autres termes, la sagesse et la COMPREHENSION consistent avant tout à réaliser que l'incapacité de l'homme à comprendre la vérité et le sens profond des différentes lois ne les remet pas en cause.

Certains de nos maîtres donnent la raison suivante : la Torah respecte (vraiment) l'être humain. Elle prend en considération le moindre effort fourni par celui-ci.

La maman a tellement souffert durant les 9 mois de gestation qu'on ne pourra pas lui retirer le nouveau-né. Il est à elle. Elle a tellement contribué et coopéré dans la naissance en question que la Torah lui fait cadeau du nourrisson. Ce dernier fera partie de son peuple et aura sa religion : à elle, totalement et entièrement.

Cette raison n'est qu'une "cerise (parmi tant d'autres) sur le gâteau", je souhaite que très bientôt vous mériterez de consommer également le "gâteau".

(Une partie de cette réponse reprend succinctement des idées mentionnées dans les écrits du Rav Munk [in La voix de la Torah, Bamidbar 19] et dans Le 'Houmach édité aux éditions Artscroll.)

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : La Voix De La Torah.
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6 commentaires

Rav Gabriel D.
05/06/2023 - 18h04
Très cher Al T.
Ces arguments sont, certes, percutants et pertinents mais absolument pas suffisants pour octroyer un statut à l'enfant.
Al T.
05/06/2023 - 13h19
Oui mais la semence du père est quand même divine et le père a contribué à faire en sorte que sa conjointe puisse avoir les meilleurs conditions, pour que sa conjointe ait une bienheureuse gestation. Que sa femme ait tous ses besoins comblés physiologique, de [...] lire la suite du commentaireOui mais la semence du père est quand même divine et le père a contribué à faire en sorte que sa conjointe puisse avoir les meilleurs conditions, pour que sa conjointe ait une bienheureuse gestation. Que sa femme ait tous ses besoins comblés physiologique, de sécurité, affectifs, émotionelle et d'actualisation pour qu'elle sache bien comment élever son enfant. Il a veiller le père et c'est démener à ce que sa femme manque de rien.
Rav Gabriel D.
22/11/2020 - 15h33
@Elyssia B.
Ce que vous avez entendu est valable pour la RÉCITATION DES PRIÈRES où l'on mentionne le prénom de la mère [et non celui du père]. Mais cette raison n'est pas valable pour déterminer la judéité d'un enfant.
Elyssia B.
15/11/2020 - 15h31
Rav, j'ai entendu aussi qu'une des raisons pour lesquelles la judaïté se transmettait par la mère réside dans le fait qu'on ne peut contester la filiation par la mère, ce qui n'est pas le cas de la paternité sur laquelle il peut parfois subsister un doute. Y [...] lire la suite du commentaireRav, j'ai entendu aussi qu'une des raisons pour lesquelles la judaïté se transmettait par la mère réside dans le fait qu'on ne peut contester la filiation par la mère, ce qui n'est pas le cas de la paternité sur laquelle il peut parfois subsister un doute. Y a-t-il une source à cette raison?
Rav Gabriel D.
26/10/2020 - 09h43
Très cher Yankel B.
Bonjour,
Zéra’ Israël ne signifie absolument que l’enfant est « un peu » juif.
Il s’agit d’une notion utilisée, par exemple, dans le cas suivant :
La Halakha stipule que lorsqu’un garçon non-juif, âgé de moins de 13 ans [...] lire la suite du commentaire
Très cher Yankel B.
Bonjour,
Zéra’ Israël ne signifie absolument que l’enfant est « un peu » juif.
Il s’agit d’une notion utilisée, par exemple, dans le cas suivant :
La Halakha stipule que lorsqu’un garçon non-juif, âgé de moins de 13 ans se présente au Beth Din pour une conversion, on se doit de l’accueillir et de prendre en considération sa demande ; bien entendu, avec tout les Halakhot qui s’en suivent.
Les Posskim en déduisent - à plus forte raison :
Si un père juif - ayant été marié à une femme non-juive - accompagne son fils non-juif au Beth Din pour une conversion, on se doit de l’accueillir car, APRÈS TOUT, il VIENT d’un père juif et nous devons faire en sorte que le lien SANGUIN avec son père BIOLOGIQUE ne se soit pas coupé et interrompu.
Les Posskim affirment qu’il s’agit d’une MITSVA de le convertir afin qu’il ne grandisse pas parmi les fauteurs et que son père puisse s’en occuper pour le rapprocher de la Chekhina [et l’on ne craint pas qu’il fasse marche-arrière en grandissant ou qu’il soit attiré par la religion de sa mère.
Voir Torah Chébé’al Pé, volume 29, pages 126-127.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
Yankel B.
25/10/2020 - 23h05
Bonjour Rav, j'ai souvent entendu parler du statut de "zéra israel" pour un enfant de père juif. Qu'est ce que cela veut dire ? il est "un peu juif" ? merci et kol touv

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