Chalom,
Je suis divorcé depuis plus d'un an, et comme beaucoup d'hommes divorcés en Israël, je me suis heurté à la justice "laïque" israélienne par rapport au sujet du divorce.
A priori, cette justice tend à surprotéger les femmes. Beaucoup d'articles apparaissent dans les médias avec des références vers toutes sortes de procès qui paraissent "injustes" vis-à-vis du père. Aussi, beaucoup de réformes sont en cours à ce sujet.
Personnellement, j'ai mal vécu les décisions de justices à ce sujet, me sentant constamment persécuté et condamné à des décisions que je trouvais injuste (que ce soit au niveau de la somme versée en tant que pension alimentaire ou au niveau de la garde des enfants).
A un certain moment, je me suis rendu compte que ce sentiment d'injustice n'était pas toujours fondé sur des faits objectifs, mais aussi sur le fait d'avoir souvent voulu placer la femme au même niveau que l'homme dans cette société "moderne", et donc de conclure que la femme a autant de responsabilité que l'homme de nourrir ses enfants, surtout quand la garde est partagée. Je me suis donc demander quel est le point de vue de la Torah sur la question de la pension alimentaire ainsi que la garde des enfants. De même, j'aimerais savoir si les Rabbanim ont aujourd'hui défini la valeur minimale de la pension alimentaire selon la Halakha.
Je pose cette question parce que je pense qu'il est possible que beaucoup d'hommes religieux vivent ou ont vécu ce sentiment d'injustice par ignorance de la Halakha, en pensant que les sommes que les tribunaux les obligent à verser sont élevées alors qu'il est possible que ces sommes ne soient pas si éloignées de l'esprit de la Halakha. Une connaissance de la Halakha sur ce sujet pourrait calmer ce sentiment d'injustice vis-à-vis de la loi pour beaucoup de personnes - ces pères pourraient, après avis de Rabbanim, conclure que c'est la volonté de D.ieu à ce sujet et qu'il faut l'accepter.
Je précise que je parle bien des décisions de justice issues de tribunaux "laïques", et non des Baté Dinim dirigés par nos Dayanim.
Merci.
Chalom Ouvrakha,
Comme vous l'avez bien souligné dans votre question, à la base, c'est à l'homme de subvenir aux besoins de sa famille, et, même si après le divorce il ne doit plus rien à son ex-femme, ses enfants restent ses enfants, et il garde envers leurs besoins physiques et spirituels une responsabilité de père.
Il est très difficile de fixer une somme déterminée pour la pension alimentaire, car, bien entendu, cela va aussi dépendre des moyens du père, mais ce qui est certain c'est que la vie coûte cher en Israël, et les dépenses nécessaires pour faire grandir les enfants dans de bonnes conditions sont nombreuses et coûteuses (vêtements, nourriture, fournitures scolaires, Talmud Torah, Tiyoulim, argent de poche etc.).
Passé l'âge de six ans, si votre situation financière est difficile, vous pouvez déduire la pension alimentaire du Ma'asser, mais arrangez-vous quand même pour continuer à donner un minimum de Tsédaka.
En ce qui concerne la garde des enfants, lorsqu'ils sont petits, il est préférable qu'ils restent avec la mère (à condition que cette dernière leur donne une éducation dans la Torah et les Mitsvot), car la nature bavarde de la femme est bénéfique pour l'épanouissement et le développement des enfants.
'Hazal nous enseignent également que "Da'atane Kala", dont l'une des explications est que la femme prend moins les choses à cœur, ce qu'il lui donnera donc plus de patience avec les enfants.
Par exemple, si l'enfant refuse de nous écouter en évoquant une raison qui vous semble complètement illogique - chose qui arrive très souvent -, la tendance de l'homme sera de se mettre en colère, alors que la femme prendra les choses avec plus de souplesse.
Qu'Hachem vous aide à passer ce moment difficile, et qu'Il vous donne la Brakha pour que vous puissiez subvenir aux besoins de vos enfants dans la joie et l'abondance.
Kol Touv.