Chalom,
Penser du Lachone Hara' (médisance) sans le dire, est-ce permis ?
Merci.
Bonjour,
Penser du mal d'autrui n'est pas du Lachone Hara' [Meïr 'Éneï Israël, volume 2, page 326 et 'Hafets 'Haïm, édition Dirchou, page 157, passage 37], mais cela peut être frappé de plusieurs autres interdictions :
1. S'il s'agit d'une personne ayant fauté accidentellement et l'on est certain qu'elle ne récidivera pas de si tôt, il est interdit de penser à sa faute, nous avons l'obligation de la juger favorablement car il est certain qu'elle a fait Techouva et qu'elle regrette sa faute.
Parfois une certaine action peut être interprétée de deux manières - en bien ou en mal. Dans une telle éventualité, nous avons l'obligation de juger favorablement. Ceci est l'une des 613 Mitsvot.
Bien entendu, cela n'est pas applicable à toute personne.
Voir Vayikra 19, verset 15, Talmud Brakhot 19b, Cha'aré Techouva, partie 3, passage 218 et 'Hafets 'Haïm, Peti'ha, 'Assine 3 et Lachone Hara', Klal 3, paragraphes 7-8, Klal 4, paragraphe 4, Rekhilout, Klal 6, paragraphe 3.
2. S'il s'agit d'une personne n'accordant pas d'importance aux Mitsvot : il n'est pas interdit de penser à ses fautes, mais nous avons l'obligation de prier en sa faveur afin qu'Hachem lui vienne en aide pour faire Techouva et de la réprimander, conformément aux exigences de la Halakha, afin lui montrer le bon chemin et qu'elle puisse éviter de retomber dans le piège.
Voir Min'hat Its'hak, volume 6, réponse 139.
3. Dans certains cas, il est permis de penser qu'une personne n'est pas honnête, si c'est dans un but de se protéger ou d'éviter une perte.
Voir Talmud Chabbath 127b, Séfer 'Hassidim, paragraphe 108, Min'hat Chlomo, Tinyana, réponse 133, passage 8.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.