Bonjour,
Est-il permis de partager le repas avec des personnes endeuillées (qui ont perdu leur mère) durant les 7 jours, dans la maison où elles portent le deuil, qui est également la maison où la personne est décédée ?
Ma grand-mère est malheureusement décédée il y a 15 jours et le lendemain de son décès, le Rav qui est venu chez elle nous a expliqué que, comme la personne était décédée dans cette maison et que c’était la même maison où les enfants allaient porter le deuil pendant 7 jours, aucune autre personne qu'eux ne devait manger dans cette maison.
Ayant entendu cela et travaillant toute la semaine avec deux enfants en bas âge à m’occuper également, je n’ai pas été voir ma maman pour autre chose que lui porter des repas.
Or, les membres des familles des autres frères et sœurs de ma maman ont été partager le repas avec eux (sur une autre table) chaque soir de la semaine et ils ont fait des réflexions à ma mère, lui faisant remarquer que sa famille à elle n’était pas présente.
Ils auraient apparemment appeler deux autres Rabbanim, qui auraient donné un avis totalement opposé à celui du Rav présent chez ma grand-mère.
Je ne sais que penser.
Auriez-vous une réponse précise ?
Merci
Chalom Ouvrakha,
Il est de coutume de ne rien prendre de chez l'endeuillé en le sortant dehors, lorsqu'il s'agit de la maison où le défunt a rendu son dernier souffle [voir Lé'hèm Hapanim Siman 376 page 67c, qui donne une explication à cette coutume, voir aussi Beth Lé'hèm Yéhouda et Eliyah Rabba 224,7, ainsi que les notes du Rabbi Akiva Eiguer Yoré Dé'a Siman 376].
Certains doutent du bien fondé de cette coutume [Yossef Omets Yozepo page 330, ainsi que le responsa 'Haïm Béyad 125,17].
En effet, on ne retrouve aucune source halakhique à cette coutume [voir Choul'han 'Aroukh Yoré Dé'a 340,35, Chakh Sé'if Katan 51 et Chévèt Yéhouda].
C'est pour cela qu'il ne faudra pas en rajouter, et il est tout à fait permis de manger chez et avec l'endeuillé, comme nous le constatons dans la Halakha [Choul'han 'Aroukh Yoré Dé'a 379,1,2,3,4,et 5].
J'ajouterai tout de même qu’il n’y a rien de grave ni d’interdit si n'on a pas mangé avec les endeuillés, l’essentiel étant la présence et le réconfort qu’on leur donne.
Kol Touv.