Chalom Rav,
On m’a dit que parler trop n'était pas une bonne chose.
Est-ce que parler sans cesse est une bonne chose ? Sur quelle référence peut-on se baser ?
Bonjour,
1. Si le sujet des discussions concerne une Mitsva ou des enseignements de Torah, il n'y a strictement rien à craindre; chaque mot prolonge la vie. Or'hot Yocher [Rav 'Haïm Kanievsky], page 89 au nom du Midrach Hagadol, Parachat Vaéra, page 113 et du Séfer 'Hassidim, passage 162.
2. Le Rambam [Hilkhot Déot, chapitre 2, Halakha 4] écrit : "Il convient de s’habituer au silence et ne s’entretenir que de sujets de sagesse ou ayant trait aux besoins vitaux. On dit de Rav, le disciple de notre saint maître [Rabbi Juda le Prince], que toute sa vie durant, il n’eut jamais de conversation futile – [genre de propos qui] constituent la majorité des conversations des gens. Il ne convient même pas de multiplier les discussions sur les besoins du corps. Ainsi les Sages nous ont-ils exhortés : « Qui parle excessivement provoque la faute ». Ils dirent [également] : « je n’ai trouvé de meilleur pour le corps que le silence ».
Et de même, en matière de Torah et de sagesse, les paroles d’un homme doivent être brèves, mais débordantes de sens ; c’est cette idée que les Sages ont exprimée dans leur recommandation : « Un homme doit toujours enseigner à ses disciples d'une manière concise». Mais lorsque les paroles sont nombreuses, et pauvres en sens, c’est de la bêtise."
3. Nos Sages, les 'Hakhamim, disent : "La parole vaut une pièce, le silence en vaut deux." Talmud Méguila 18a, Midrach Rabba, chapitre 16, paragraphe 5 sur Vayikra et Midrach Rabba, chapitre 5, 1/5 sur Kohélet, passage Al Titène Ete Pikha.
4. Dans Pirké Avot, chapitre 1, Michna 17, Rabbi Chimon dit : "Toutes mes journées se sont passées auprès des Sages, et je n'ai rien trouvé de meilleur pour le corps, que le silence."
5. Le verset dit : "Même le sot, s'il sait se taire, passe pour sage; [et] pour intelligent, s'il sait tenir ses lèvres closes." Michlé, chapitre 17, verset 28.
6. "Quel est le métier que chacun doit choisir ? Qu'il fasse les efforts de se comparer à un muet". Talmud 'Houlin 89a.
7. "Malheur à celui qui sort des paroles de sa bouche sans y réfléchir au préalable". Midrach Tan'houma, passage 13 sur Parachat Kedochim.
8. "Quel est l’homme qui souhaite la vie, les longs jours et goûter le bonheur? Qu'il préserve sa langue du mal, et ses lèvres des discours [vains et] mauvais." Téhilim 34, versets 13-14.
9. "Les paroles nombreuses entraînent des fautes; mettre un frein à ses lèvres, c'est faire preuve d'intelligence." Michlé 10, verset 19.
10. Nous naissons tous avec un nombre bien précis de mots à prononcer. Chaque mot nous rapproche "de nos 120 ans". Mais s'il s'agit d'un mot prononcé dans le cadre d'une étude ou d'une Mitsva, il rallonge la vie : https://www.torah-box.com/question/naissons-nous-avec-un-nombre-maximal-de-mots-a-dire_45789.html
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.