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Parler par sms avec un garçon

Rédigé le Vendredi 23 Juin 2017
La question de Anonyme

Chalom Rav,

J'ai compris de la Torah qu'il n'est pas bien de parler par sms avec un garçon, et que s'il y a besoin de parler, il faut être bref et concis (peut-être que je me trompe...).

On m'a dit que j'avais l'air d'être froide et pressée, et que je voulais me débarrasser de la conversation (par sms).

Est-ce un manque de Dérèkh Erets ou ai-je bien fait d'agir comme ça ?

Merci.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
41044 réponses

Bonjour,

Vous n’avez pas agi contrairement à la Halakha.

Voir :

Talmud Erouvin 53b,

Talmud Nédarim 20b,

Pirké Avot, chapitre 1, Michna 5,

Je vous félicite. Vous avez eu le mérite d’avoir une étincelle du génie de nos Sages.

Cependant, je vous conseille de lire ce qui suit :

La seule permission de rencontrer un garçon ou de discuter avec lui est lorsque c'est en vue d'un mariage.

Si le garçon et la fille ne pensent pas se marier « dans l'année » qui suit les rencontres, celles-ci sont strictement « interdites ».

Pour une période plus longue, il faut consulter un Rav compétent.

Il va sans dire que le fait de se trouver dans un appartement ou dans tout autre endroit peut entraîner de très graves problèmes de Yi'houd, et ce, même si l'on n'engage pas une discussion. Les détails concernant les lois du Yi'houd sont nombreux, il faut les étudier très sérieusement.

Le fait même que de telles lois existent prouve hors de tout doute que les dangers encourus lorsqu'un jeune homme discute avec une jeune fille sont réels et inévitables.

Il suffit de prendre en considération le fait que même des hommes des plus hauts rangs, sont tombés dans le piège car ils ne respectaient pas scrupuleusement ces lois.

Nos Sages comparent la faute au feu.

Voir Talmud Kiddouchin 81a.

Le feu est destructeur, il faut s'en éloigner ou l'éteindre.

Nos Sages étaient doués d'une intelligence pénétrante. Nous avons le devoir de les écouter avec intérêt et attention.

Nos Sages disent également : l'envie d'approcher les femmes interdites réside uniquement chez ceux dont l'occupation n'est pas l'étude de la Torah.

Plus on sera versé dans l'étude, plus ces envies disparaîtront.

Voir Rambam Hilkhot Issouré Bia, chapitre 22, Halakha 18-21.

Lorsque la Torah traite des relations interdites, elle emploie l'expression : "Vous ne vous en approcherez pas".

Voir Vayikra, chapitre 18, verset 6.

D'où la nécessité de garder distance !!!

Cela démontre également la nécessité de mesures de précaution pour préserver la pureté et la moralité !!!

D'autre part, la Torah nous enseigne qu'une mise en garde est adressée aux autorités de chaque génération afin qu'elles prennent les mesures nécessaires pour que des transgressions ne soient pas commises.

Le Rambam écrit :

Le tribunal doit désigner des forces de police, chargées de patrouiller à l'occasion des Fêtes dans les endroits publics tels que les jardins, les parcs, et les rives des fleuves, pour éviter que ne se forment des réunions d'hommes et de femmes qui pourraient dégénérer en débauche.

Rambam, Hilkhot Yom-Tov, chapitre 6, Halakha 21.

Les autorités rabbiniques ont, donc, le devoir et l'obligation d'ériger une "haie protectrice autour de chaque Mitsva", pour éloigner les hommes du péché et pour leur faire prendre conscience de la gravité des interdictions.

C'est pourquoi, les garçons n'ont pas le droit de parler ou de jouer avec les filles.

D'autre part, le fait même de porter son regard sur une jeune fille ou sur une femme qui n'est pas la sienne est strictement interdit.

Voir :

Rambam Hilkhot Issouré Bia, chapitre 21, Halakha 2-3 et 21 ainsi que chapitre 22, Halakha 18-21.

Un garçon qui ne garderait pas ses distances avec les filles, enfreint l'interdiction de mener l'autre à la Avéra - au péché. Ceci est d'une extrême gravité.

Les lois régissant les relations interdites constituent le fondement de la sainteté du peuple juif.

Hachem dit : "Si vous vous rendez impur par ces fautes, je ne serai plus votre D., car vous vous serez séparez de Moi".

Il est important de rappeler que Hachem fit venir le déluge à l'époque de Noa'h pour détruire le monde. L'une des raisons essentielles de ce châtiment fut la pratique générale des relations interdites.

Plusieurs versets de la Torah prouvent que lorsque de telles fautes sont réalisées au sein du peuple juif, la Chkhina nous quitte et nous sommes livrés à la méchanceté de nos ennemis sans pouvoir bénéficier de la protection Divine.

Le verset dit : "Hachem ton Dieu marche au milieu de ton camp pour te sauver et livrer tes ennemis devant toi, [donc] ton camp sera saint, [pourquoi] afin qu'il ne voie pas chez toi de chose honteuse et qu'Il se détourne de [s habitants se trouvant sur] tes territoires".

Le Rav Dessler dit que le Yétser Hara a été créé pour faire de l'homme sa proie.

Si l'on reste indifférent à un type d'attaque, il remportera la victoire en usant des tactiques différentes.

En étant constamment exposé à son Yétser Hara, on perd toute sensibilité à la sainteté et on est entraîné par le flot général de corruption que véhicule notre époque.

Il est possible d'écrire plusieurs ouvrages à ce sujet, mais suffisons-nous de cela pour l'instant.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : Pirké Avot, Rambam.
Bar-Mitsva

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Lois et coutumes de cette étape essentielle de la vie du jeune garçon, qui inaugure officiellement son entrée dans le service divin.

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5 commentaires

Claude W.
19/11/2021 - 10h06
Je vous remercie de votre explication. Permettez-moi d'ajouter ceci : empêcher les jeunes d'avoir des contacts de camaraderie, voire occulter les jeunes filles comme dans les pays musulmans ou en Inde, est source de grandes frustrations et il faut alors pur [...] lire la suite du commentaireJe vous remercie de votre explication. Permettez-moi d'ajouter ceci : empêcher les jeunes d'avoir des contacts de camaraderie, voire occulter les jeunes filles comme dans les pays musulmans ou en Inde, est source de grandes frustrations et il faut alors pur compenser prévoir des mariages précoces. Dans la Vienne puritaine du XIXe siècle ou dans nos banlieues où les "soeurs" sont intouchables, on aboutit à des troubles psychologiques qui ont fait les délices de Freud et chez nous le terreau de l'islamisme. Inversement, la trop grande liberté sexuelle aboutit, elle, à une dévirilisation de l'homme. Comme dit le proverbe de la pierre et de la cruche, dans les deux cas c'est la cruche qui souffre.
Pourquoi ne pas se tenir entre ces deux extrêmes ? Connaissez-vous le tableau de Delacroix "Noces juives dans le Maroc" ? On y voit des hommes portant le turban, des musiciens jouant de la musique arabo-andalouse, et des femmes qui dansent. J'ai assisté récemment au mariage d'un petit-neveu baal-techouva. Les hommes, séparés, sautillaient en rondes sur des chansons yiddish qu'ils ne comprenaient pas, tandis que les femmes dansaient, invisibles, cachées dans une sorte de grande boîte. Évidemment, les deux familles étaient d'Afrique du Nord. J'ai été consterné de les voir renier leurs traditions et leurs ancêtres.
Merci de votre écoute.
Cordialement
Rav Gabriel D.
19/11/2021 - 09h41
Très cher Claude W.
C'est la "libération" de la femme qui a brisé les limites qui la protégeait et qui la tenait loin de ceux qui étaient encore dominés par leur mauvais penchant.
Si à une certaine époque, il était encore quelque peu "gênant" [...] lire la suite du commentaire
Très cher Claude W.
C'est la "libération" de la femme qui a brisé les limites qui la protégeait et qui la tenait loin de ceux qui étaient encore dominés par leur mauvais penchant.
Si à une certaine époque, il était encore quelque peu "gênant" d'approcher une femme étrangère au cercle familiale [le plus large que l'on puisse imaginer]; depuis la "libération", les mœurs de la société ont bien changé.
Ceci a permis une "amplification" de certains phénomènes tels que la débauche, l'adultère, l'infidélité, les attentats à la pudeur, les agressions, etc.
La sanction encourue pour certains de ces délits : 10 à 20 ans de réclusions criminelles [emprisonnement derrière les barreaux].
Nous sommes à votre disposition, avec l'aide de D., pour toute question supplémentaire.
Que le bon D. vous protège et vous bénisse.
Claude W.
19/11/2021 - 09h19
Merci d'avoir pris la peine de me répondre. Je ne demande pas mieux que de comprendre votre point de vue, mais pouvez-vous expliciter le sibyllin "C'est justement la "libération" de la femme qui a emprisonné des milliers d'hommes en les plaçant derrière les [...] lire la suite du commentaireMerci d'avoir pris la peine de me répondre. Je ne demande pas mieux que de comprendre votre point de vue, mais pouvez-vous expliciter le sibyllin "C'est justement la "libération" de la femme qui a emprisonné des milliers d'hommes en les plaçant derrière les barreaux" ?
De quels barreaux parlez-vous ?
Merci encore et shabbat shalom
Rav Gabriel D.
18/11/2021 - 10h02
Très cher Claude W.
1. C'est justement la "libération" de la femme à travers les mouvements féministes qui a emprisonné des milliers d'hommes en les plaçant derrière les barreaux.
Vous êtes sensé, brillant et intelligent. Donc, il n’est pas [...] lire la suite du commentaire
Très cher Claude W.
1. C'est justement la "libération" de la femme à travers les mouvements féministes qui a emprisonné des milliers d'hommes en les plaçant derrière les barreaux.
Vous êtes sensé, brillant et intelligent. Donc, il n’est pas nécessaire de développer davantage.

2. Dans la religion juive, la femme est une reine. Elle ne répond absolument pas à la description que vous en faites.
Allez-donc, voir si la reine d'Angleterre adresse la parole à qui le veut.

3. Il y a des sociétés où la violence est la reine de la société.
Ce n'est pas à la mode de chez nous.

4. Rapprochez-vous davantage de notre religion et n'en faites pas des exposés en vous tenant trop éloigné. Les choses sont alors faussées.

Que le bon D. vous protège et que vous soyez béni.
Claude W.
18/11/2021 - 08h57
Les réponses apportées ici montrent l'ignorance de la physiologie de l'être humain, notamment l'hormonologie et les neuro-médiateurs, ainsi que des moeurs et coutumes de l'époque romaine, époque à laquelle les Sages ont écrit leurs directives. Ce puritanisme [...] lire la suite du commentaireLes réponses apportées ici montrent l'ignorance de la physiologie de l'être humain, notamment l'hormonologie et les neuro-médiateurs, ainsi que des moeurs et coutumes de l'époque romaine, époque à laquelle les Sages ont écrit leurs directives. Ce puritanisme de façade me semble inadapté à une époque de libération de la femme, qui ici est encore traitée comme une mineure et une incapable soumise. Cela dit, les islamistes la traitent comme un objet, donc il y a tout de même progrès !

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