Bonjour Rav,
Je fais très souvent de la "paralysie du sommeil"; il s'agit d'un décalage de quelques secondes ou quelques minutes, lors du sommeil, entre le moment où mon corps perd son tonus musculaire et le moment où je perds conscience (que je rentre dans la vraie phase de sommeil). Donc mon esprit est conscient, mais mon corps ne répond plus.
Pendant cette phase, je sens des choses étranges sur mon organisme, je peux toucher sans bouger, et parfois j'arrive à m'élever au-dessus de mon corps et voyager dans l'appart et en-dehors, une fois même dans l'espace.
Je suis en bonne santé, bien équilibré, et je sais que cela ne sert à rien de voir un médecin pour cela, car cela ne se guéri pas et qu'il va me diriger directement vers un psy alors que je n'en ai absolument pas besoin.
Je connais ces expériences depuis l'âge de 24 ans, la première fois c'était horrible.
Je voulais savoir s'il s'agit juste d'un dérèglement du sommeil connu uniquement par quelques spécialistes du sommeil, ou s'il y a dans le judaïsme une explication à ce phénomène très effrayant et très peu connu (en général, les gens connaissent une seule fois dans leur vie ce type d'expérience).
Merci pour votre réponse.
Chalom Ouvrakha,
Ne soyez pas effrayé, ce phénomène est dû au fait que, pendant la nuit, une partie de la Néchama (âme) monte pour rendre des comptes au Créateur et pour se régénérer spirituellement. C'est pourquoi nous récitons tous les matins "Modé Ani Léfanékha Mélèkh 'Haï Vékayam Chéhé'hézarta Bi Nichmati Bé'hémla Rabba Emounatékha", qui signifie "Je te remercie ô Roi vivant Eternel d'avoir restitué mon âme avec compassion, Tu es de grande confiance" (traduction du Siddour "L'arme de la parole").
Normalement, la conscience ne revient que lorsque l'âme est revenue dans sa totalité dans le corps, mais, en ce qui vous concerne, il y a un décalage temporel entre ces deux étapes, ce qui explique ce que vous décrivez. Les gens ayant vécu une mort clinique témoignent aussi de choses similaires.
Renforcez-vous dans la récitation du "Modé Ani" ainsi que dans la lecture du Chéma' Israël avant de vous endormir.
Kol Touv.