Bonjour,
Il est marqué dans le Midrash Tan'houma que le fait qu’un homme ait pris pour femme une captive (Parachat Ki Tétsé) aura pour conséquence un fils “Ben Sorèr Oumoré”.
Ma question est : où est la part de libre arbitre pour cet enfant, puisqu'il est en quelque sorte condamné à être mauvais, comme le marque le Midrash ?
Merci pour votre réponse et Kol Touv.
Bonjour,
Vous posez une excellente question.
Cette même question peut être posée pour bien d'autres cas où nos Sages, les 'Hakhamim, dévoilent des choses semblables à propos des actions des parents influant sur le niveau spirituel de leur progéniture. Talmud Nédarim 20b, Choul'han 'Aroukh - Ora'h 'Haïm, chapitre 240, Halakha 3, Talmud Nédarim 81a [Mipné Ma Ène Métsouyin...].
Nos maîtres répondent : il est évident que l'enfant en question bénéficiera toujours d'un libre arbitre. Sans quoi, l'existence ici-bas, n'aura aucun sens. Ce à quoi font allusion nos Sages, c'est aux "gênes de prédisposition" de l'enfant.
Certains enfants naissent avec des aptitudes naturelles pour le bien et l'accomplissement des Mitsvot, mais certains devront fournir de nombreux efforts afin de pouvoir lutter contre leurs faiblesses, leurs tendances ou leurs impulsions ["un peu plus que les premiers"].
Lorsque nos Sages affirment que l'enfant sera Ben Sorèr Oumoré [rebelle, désobéissant] ou autre, cela ne signifie pas qu'il sera inéluctablement Ben Sorèr Oumoré, cela signifie qu'il aura certaines difficultés à surmonter pour parvenir à une réussite dans le domaine spirituel.
Avec des prières et des efforts constants, il réussira sa mission et remplira ses devoirs de la manière. Voir Méam Loez sur Dévarim 21, verset 18, page 911, passage Véyech Choalim.
Vous me direz : "Mais qu'a fait l'enfant pour mériter ces difficultés ? Pourquoi devrait-il subir les actions de ses parents ?"
Réponse : cela fait partie des "lois de la nature" qu'Hachem a créée. De la même manière que l'enfant issu de certains adultères est Mamzer, l'enfant de celui qui est mentionné dans votre question risque d'être confronté à certaines complexités / épreuves sur son chemin vers la perfection.
Noublions pas ce que disent nos Sages, les 'Hakhamim : "Le Mamzer qui étudie la Torah est plus important que le Cohen Gadol 'Am Haarets [ignorant]. "Talmud Horayot 13a.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.