Origine des lois de deuil

Chalom Ouvrakha,

Ce n'est que le Onèn qui est d'ordre toraïque, car le deuil en soi (après l'enterrement) est d'ordre rabbinique.

En effet, on ne retrouve pas de source toraïque qui implique le deuil, et, bien que Yossef fut endeuillé pour son père, comme nous l'écrit le verset (Béréchit 50-10), le Talmud Yérouchalmi (Mo'èd Katan 3-5) nous explique que l'on ne peut pas tirer de conclusion halakhique de ce qui est écrit dans la Torah avant le don de la Torah au mont Sinaï.

Le Onèn est la personne qui est proche du défunt. Par "proche", l'on entend le père, la mère, le fils, la fille, le frère, la sœur, l'épouse ou l'époux.  Le Onèn garde son statut jusqu'à l'enterrement (voir Brakhot 17b et Tossefot sur place, ainsi que le Rambam Hilkhot Ma'asser Chéni chapitre 3-5 et 6).

Le jour-même de l'enterrement, et même si l'enterrement a eu lieu, le Onèn reste Onèn à titre toraïque (Zeva'him 100 et 101, ainsi que la Michna dans Bikourim 2-2). Ce statut est donné même si le Onèn ne doit s'occuper d'aucune procédure pour l'enterrement. Voir Vayikra 10-19.

Néanmoins, le soir-même qui suit le jour du décès, même si le défunt n'est pas encore enterré, la majorité des Richonim accordent au Onèn un statut de Onèn rabbinique (voir Zeva'him 89b et 100b).

Tant que le défunt n'a pas été mis en terre, la personne restera Onèn à titre rabbinique, et c'est pour cela que son statut sera sous condition qu'il doit s'occuper des démarches à réaliser pour l'enterrement (voir Yoré Déa 344-4).

En effet, comme susmentionné, on ne retrouve pas de source toraïque sur le deuil après l'enterrement. voir Choul'han Aroukh Yoré Déa 341-1.

Il y a néanmoins une discussion entre les décisionnaires à savoir si le premier jour de deuil est un interdit rabbinique ou toraïque (voir Tossefot Erouvin 46a, Pit'hé Téchouva 340-4, et autres, voir aussi 'Hazon Ovadia tome 1 page 246), et nous tranchons que ce jour aussi est rabbinique. Voir Ritba et Ran Mo'èd Katan 14a.

Kol Touv.