Chalom Rav,
Si je suis chez moi, que je mange des fruits et qu'en faisant la Brakha je n'ai pas eu d'intention particulière, et qu'on m'amène un autre fruit, dois-je refaire la Brakha ?
Merci.
Chalom Ouvrakha,
Cela dépend quels autres fruits on vous amène.
Le Choul'han Aroukh Ora'h 'Haïm 206,5 nous enseigne que si on était en train de manger un fruit et que l'on nous en amène un autre dont la Brakha est identique, on ne refera pas la bénédiction.
Ceci dit, le Beth Yossef (chapitre 206 et fin du chapitre 211) fait une nuance avec le cas où le fruit qu'on nous amène ensuite est meilleur (à notre goût) ou plus important. Pour reprendre l'exemple du Beth Yossef, il mangeait de l'Etrog et on lui amène des olives (l'olive est plus importante, car elle fait partie des 7 fruits par lesquels la Torah a loué la terre d'Israël). Dans ces deux cas, il faudra refaire la bénédiction ('Hazon Ovadia Tou Bichvat page 180).
Le Choul'han Aroukh Ora'h 'Haïm 177,5 semble faire une distinction lorsque la probabilité qu'on lui amène un autre aliment est très faible, mais la Halakha que nous appliquons est qu'en cas de doute concernant la récitation d'une bénédiction, on s'abstient (même contre l'avis du Choul'han Aroukh, si la majorité des décisionnaires s'opposent à lui). On suivra donc le Rama qui ne fait pas de distinction et on ne refera pas la bénédiction, même si le deuxième aliment vient de l'extérieur et de façon inattendue.
Kol Touv.