Bonjour Rav,
Pourquoi l'omission n'est-il pas considéré comme un mensonge ?
Par exemple, si je raconte ma journée et que je ne dis pas que je suis passé chez des amis, parce que je serais alors obligé de me justifier : "je suis maintenant en retard à la maison parce que j'ai passé une heure chez les amis au lieu de passer 10 minutes... J'ai discuté, bu un café, alors que les enfants m'attendent à la maison.
La vérité ne vaut-elle pas mieux que l'omission ?
Chalom Ouvrakha,
Votre question est très générale, et la réponse est au cas par cas.
Quoi qu'il en soit, il est inexact de dire que l'omission n'est pas considérée comme un mensonge et qu'elle est permise dans tous les cas. Par exemple, si vous voulez vendre un produit à un client et que vous omettez de lui dire qu'il y a un vice de fabrication dans le produit, il est évident que ceci est considéré comme du "Guézèl Da'at" (vol de pensée), et ceci est une forme de mensonge, et, dans ce cas, il y aura même un problème de vol.
L'omission est permise, par exemple, pour le Chalom (maintenir la paix).
Dans le cas que vous avez cité, si le fait de dire que vous êtes passé chez des amis pourrait vous faire un problème de Chalom Bayit, a posteriori, il vaut mieux éviter de le dire. Mais attention, a priori, vous ne devez pas vous mettre dans des situations qui vous obligeront à omettre une partie de la vérité pour éviter une dispute.
Le langage de la vérité n'est pas toujours le meilleur. Comme on dit en français, "toute vérité n'est pas bonne à dire".
Cependant, la Torah nous ordonne "Midvar Chékèr Tir'hak", de nous éloigner du mensonge. Nous devons donc nous éloigner au maximum du mensonge en prenant toutes les précautions possibles pour ne pas nous mettre dans des situations problématiques qui nous obligeraient à omettre une partie de la vérité, mais, a posteriori, le Chalom (paix) est plus important.
Kol Touv.