Bonjour Rav,
J'ai entendu parler d'un état intermédiaire après la mort, cela se nomme 'Olam Hadimyione (monde de l'imaginaire), si mes souvenirs sont exacts. C'est une sorte de vie imaginaire, une imagerie mentale que se fabrique une âme pas prête de quitter son existence terrestre.
Ma question est : comment sait-on que nous ne sommes pas en train de le vivre nous-mêmes ? Comment être totalement sûr que cette existence-là est réelle avec tout ce que cela sous-entend ?
Chalom Ouvrakha,
Le monde dans lequel nous vivons est en effet rempli d'illusions, mais notre existence est bien réelle, à nous de choisir de quitter les illusions et de vivre en proximité avec Hachem en intégrant que c'est Lui qui tire les ficelles et qui monte le décor de tout ce qui nous entoure. Chacun de nous est l'acteur principal du film de sa vie tout en faisant partie du décor de la vie de son prochain ; c'est difficile à croire, et cela serait même impossible à faire, même pour le meilleur metteur en scène du monde, mais pour Hachem, rien n'est impossible, Il orchestre tout de façon parfaite et avec une précision qui dépasse l'entendement.
Pour répondre concrètement à votre question, nous savons que notre existence est bien réelle car elle se déroule d'après des règles fixes, des sensations, et une conscience de la réalité bien défini, ce qui n'est pas le cas par exemple dans les rêves où, très souvent, les choses manquent de logique, et on s'en rend compte parfois même dans le rêve. Par ailleurs, la sensation et la conscience d'être sont beaucoup plus floues dans le rêve que dans la réalité.
Si vous vous posez la question "peut-être que nous n'avons jamais vécu la réalité pour nous rendre compte que notre vie est illusion", ceci est vrai dans une certaine mesure, comme nous l'avons expliqué, si nous ne vivons pas en proximité avec Hachem. Mais, quelque soit le niveau de cette proximité, les sensations de plaisir ou déplaisir, de bonheur ou de souffrance, sont bien réelles (puisque nous les ressentons), et, à la différence du rêve, nous pouvons choisir et diriger, nous sommes actifs et non passifs comme dans le rêve. Par exemple, une personne triste peut, en l'espace d'un instant, concentrer sa pensée sur une chose joyeuse et devenir alors joyeuse. C'est cela la définition de la réalité : se servir de son libre arbitre pour choisir de vivre, et non que la vie passe sur nous.
Kol Touv.
