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Obligée d'être riche pour avoir un foyer de Torah ?!

Rédigé le Mercredi 18 Mai 2016
La question de Esther B.

Bonjour Rav,

Merci pour tout l'investissement que vous donnez dans chacune de vos réponses.

Je me tourne vers vous pour une question qui me trotte depuis quelque temps.

On entend souvent que les personnes qui fondent un Bayit de Torah ont forcément les parents (ou au moins l'un des deux) qui aident le couple, sinon c'est quasi impossible de tenir au niveau de la Parnassa.

J'ai du mal à croire qu'Hachem privilégie ceux qui ont de l'argent pour pouvoir avoir la chance de se marier avec un jeune homme qui étudie la Torah, pour fonder par la suite une maison de Torah...

Dans ce cas, je ne comprends pas pourquoi des Rabbanim m'ont dit clairement qu'ils conseillent aux Ba'hourim de se marier avec des filles riches ! Les moins riches ne peuvent-ils donc pas se marier ??

La Torah ne fait aucune discrimination sociale, alors pourquoi est-ce devenu une mode dans le monde 'Harédi d'en faire, à tel point d'exiger de payer des appartements etc. ?

Si une personne n'a pas la chance d'avoir l'aide de ses parents ne peut-elle pas aspirer à ce genre de rêve ?

Merci pour votre aide.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
39027 réponses

Bonjour,

Je reprends vos questions afin d’y répondre le plus précisément possible.

Vous écrivez :

« On entend souvent que les personnes qui fondent un Bayit de Torah ont forcément les parents (ou au moins l'un des deux) qui aident le couple, sinon c'est quasi impossible de tenir au niveau de la Parnassa. »

Réponse :

Le mot « forcément », dans votre question, n’est pas exact.

Il est vrai, cependant, que de nombreux parents désirant voir leurs enfants et petits-enfants grandir dans le chemin de la Torah, leur viennent en aide, chacun selon ses moyens.

Vous écrivez ensuite :

« J'ai du mal à croire qu'Hachem privilégie ceux qui ont de l'argent pour pouvoir avoir la chance de se marier avec un jeune homme qui étudie la Torah, pour fonder par la suite une maison de Torah... »

Réponse :

Hachem ne privilégie personne.

Il est interdit de penser ainsi.

Celui qui pense ainsi, transgresse plusieurs Mitsvot de la Torah.

Voir :

Chémot, chapitre 34, versets 6-7,

Bamidbar, chapitre 23, verset 21 et Rachi, passage « Outrouat Mélekh Bo »,

Dévarim, chapitre 4, verset 7,

Dévarim, chapitre 8, verset 14,

Dévarim, chapitre 32, verset 4,

Téhilim, chapitre 145, verset 8,

Téhilim, chapitre 145, verset 9,

Téhilim, chapitre 145, versets 15-16,

Téhilim, chapitre 145, versets 18-19.

Chacun bénéficie d’une aisance selon ses propres mérites, mais, aussi, selon des critères qui, le plus souvent, nous échappent.

Vous écrivez :

« Dans ce cas, je ne comprends pas pourquoi des Rabbanim m'ont dit clairement qu'ils conseillent aux Ba'hourim de se marier avec des filles riches ! »

Réponse :

Qu’Hachem nous préserve de telles paroles !

Un Rav qui prononce de tels mots doit faire Téchouva !

Ils ont sûrement dit qu’il serait souhaitable que les parents de la fille puissent venir en aide au jeune couple afin que le ‘Hatan puisse se concentrer dans l’étude de la Torah.

Je ne développe pas davantage ma réponse.

Vous écrivez :

« Les moins riches ne peuvent-ils donc pas se marier ?? »

Réponse :

Vous pensez bien que cette affirmation n’est pas fondée.

Voir :

Chémot, chapitre 34, versets 6-7,

Bamidbar, chapitre 23, verset 21 et Rachi, passage « Outrouat Mélekh Bo »,

Dévarim, chapitre 4, verset 7,

Dévarim, chapitre 8, verset 14,

Dévarim, chapitre 32, verset 4,

Téhilim, chapitre 145, verset 8,

Téhilim, chapitre 145, verset 9,

Téhilim, chapitre 145, versets 15-16,

Téhilim, chapitre 145, versets 18-19.

Vous écrivez :

« La Torah ne fait aucune discrimination sociale, alors pourquoi est-ce devenu une mode dans le monde 'Harédi d'en faire, à tel point d'exiger de payer des appartements etc. ? »

Réponse :

Ce n’est pas une discrimination. C’est, simplement, une manière de se comporter de certaines personnes [allant grandissant] qui, au lieu de mettre l’accent sur la Yirat Chamayim, mettent l’accent sur l’aspect financier.

La différence entre ce qui est utile et ce qui est agréable est souvent oubliée.

Vous concluez :

« Si une personne n'a pas la chance d'avoir l'aide de ses parents ne peut-elle pas aspirer à ce genre de rêve ? »

Réponse :

David Hamélekh dit : « [Hachem] Tu ouvres Ta main et rassasies avec bonté tout être vivant ». Téhilim 145, verset 16.

Puisque vous avez lu cette réponse avec patience, vous méritez une petite histoire :

Un papa est venu se rendre chez l’un des géants de la Torah de la génération passée.

« Rav, nous avons trouvé un excellent Chiddoukh pour notre fille, mais la famille du garçon exige une somme trop importante ! »

Et le Rav de répondre, tout simplement :

« Quel est le problème ? Si vous ne disposez pas de la somme exigée, c’est le meilleur signe du Ciel approuvant que ce Chiddoukh ne vous convient pas !!! ».

Je suis à votre disposition pour tout renseignement supplémentaire. 

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Le Chiddoukh

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