Bonjour,
J'ai entendu dire que ne pas étudier la Torah quand on a du temps libre est très grave et que c'est la seule faute dont on ne peut pas être excusé.
Cela signifie-t-il que quand on a du temps libre on est obligé de ne faire qu'étudier la Torah ? Ne peut-on pas répartir son temps ? Ne peut-on pas lire, apprendre, etc., et laisser une partie de son temps libre à la Torah, mais pas l'intégralité ?
Merci pour tout ce que vous faites et Kol Hakavod.
Bonjour,
1. Il va sans dire que nous devons entretenir notre corps et satisfaire nos besoins matériels.
2. Ceci est une obligation et il n’y a aucun doute à ce sujet.
3. Cependant, nous devons garder à l’idée qu’il s’agit là, de choses secondaires et non essentielles, comme cela est mentionné dans Pirké Avot, chapitre 1, Michna 15, chapitre 6, Michna 4, Rambam, Hilkhot Talmud Torah, chapitre 3, Halakha 7, Talmud Yoma 19b.
4. On doit, toujours, chercher à utiliser son temps de la meilleure manière afin que les résultats soit les plus avantageux.
5. La Mitsva d’étudier la Torah comporte plusieurs obligations : A. Etudier toute la Torah, B. Etudier les textes avec minutie, C. Etudier à chaque instant de libre, D. Se souvenir de son étude [Mitsvat ‘Assé], E. Ne pas oublier ce que l’on étudie [Mitsvat Lo Ta’assé].
6. Dans le Talmud Soucca 28a, on nous dit que Rabbi Yo’hanan n’a jamais engagé une discussion profane et n’a jamais fait quatre pas sans parole de Torah !
A ce sujet, voir aussi, Talmud Taanit 10b, à propos des frères de Yossef.
7. Dans le Talmud Brakhot 24b, on nous dit qu’un Talmid ‘Hakham ne doit pas se tenir dans un endroit non propre car, alors, il ne pourra plus étudier.
8. Dans le Talmud Brakhot 5a et Sanhédrin 99a, on nous dit : « Quiconque peut étudier la Torah et ne l’étudie pas, Hachem …. » Je préfère ne pas mentionner, ici, la suite de l’enseignement ».
Dans le Talmud Sanhédrin 99a, nos Sages, les ‘Hakhamim, disent des choses très graves à propos de celui qui ne révise pas, sans cesse, ce qu’il étudie.
Donc, chacun doit bien réfléchir, avant de décider qu’il est dans une situation où il ne peut pas étudier ou réviser.
9. Le neveu de Rabbi Yichmaël connaissait toute la Torah [cela est mentionné dans le Talmud]. Il demanda à son oncle s’il pouvait étudier la sagesse des grecs. Il lui répondit : « Va chercher un moment qui n’est ni jour, ni nuit et étudie la sagesse des grecs. »
Voir Talmud Mena’hot 99b et Tossefot, passage Arour sur Talmud Mena’hot 64b.
10. Nous sommes, tous, des « Poalé Diymamé » et des « Aguiré Déyoma » - des employés salariés, ayant des obligations et des Mitsvot à accomplir.
Nous avons, donc, l'obligation de ne pas perdre un seul instant car le temps est comptabilisé par le Grand Patron : Hachem.
Voir Talmud Erouvin 65a, Méssilat Yécharim, début du chapitre 9, passage Véomnam, Tsarikh Chéyéda' Haadam, et Rabbénou Yona, Brakhot, page 6a des pages du Rif, passage Véamar Morénou.
11. Rabbi Tarfon dit : « La journée est courte, la tâche est énorme, les ouvriers sont paresseux, le salaire est grand et le maître [Hachem] presse ».
Voir Pirké Avot, chapitre 2, Michna 15.
12. Nos Sages, les 'Hakhamim, comparent ce monde, dans lequel nous vivons, à un festin : « Quiconque ne s'empresse pas de se servir » se retrouvera avec les mains vides.
Voir Talmud Erouvin 54a.
13. Il est à noter que l'interdiction du Bal Tach'hit [abîmer et détruire] s'applique, non seulement, aux aliments mais aussi et surtout au temps qu'Hachem met à la disposition de chacun d'entre nous - hommes et femmes.
Voir Ets Hassadé, chapitre 19, Halakha 1.
Tout n’a pas été dit à ce sujet. Il y a de nombreuses autres références. Mais je pense que cela est suffisant pour prouver l’importance de chaque instant mis à notre disposition.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.