Bonjour Rav,
Nous sommes invités chez ma voisine Chabbath, mais nous ne sommes pas sûrs qu’elle respecte toutes les lois de Cacheroute et Chabbath à 100%.
C'est notre voisine de palier, donc, si nous refusons et que nous restons à la maison, elle le saura.
C'est une dame âgée et j'ai peur qu’elle se vexe.
Que doit-on faire ?
Merci.
Bonjour,
1. Si vous avez un doute sur la Cacheroute des aliments, il vous est interdit de les consommer.
2. Si la voisine se vexe, cela est très regrettable, mais la faute qui consiste à consommer des aliments non-Cachères est une faute « impardonnable ».
3. Si le seul doute portait sur l’immersion des ustensiles au Mikvé, nous aurions pu, exceptionnellement, adopter une attitude permissive.
Voir Ohel Ya'acov - Tevila Véhag'alat Kélim [édition 5778], pages 209-210.
4. Mais lorsqu’il s’agit d’aliments non-Cachères - même si ce n’est qu’un doute -, il n’est absolument pas possible d’accorder le bénéfice du doute et de « lui donner l’avantage ».
5. Vous avez l’obligation de l’inviter, chez vous, en lui lançant une idée ingénieuse. Vous pouvez lui dire, par exemple, que vous ou votre conjoint ne consommez que des plats sans certaines épices, sans sel, etc.
6. Si vous ne supportez pas que votre voisine se vexe, voyagez pour le Chabbath et faites-vous inviter chez des amis ou des membres de la famille.
Pour éviter de gêner son prochain, on doit être prêt à faire bien plus que cela.
Voir Talmud Brakhot 43b, Talmud Ketoubot 67b, Talmud Sota 10b, Talmud Baba Métsia 59a.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
