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Notre comportement envers les non-pratiquants

Rédigé le Jeudi 22 Mai 2014
La question de Anonyme

Mon mari m'a rappelé récemment qu'un juif qui transgresse le Chabbath est considéré par la Halakha comme un non-juif.

Pourtant, ayant moi-même fait Téchouva, j'ai beaucoup de mal avec ce sentiment que nombre de nos coreligionnaires pratiquants manquent de tolérance - voire même de respect - envers ceux qui ne pratiquent pas.

Que dit la Halakha sur le comportement à adopter envers ceux qui n'observent pas les commandements ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40083 réponses

Chalom,

Vous faites bien de remarquer dans la formulation de votre question qu'il y a une grande différence entre le comportement de "nos coreligionnaires pratiquants" et la Halakha.

Dans bien des cas, et assez souvent - malheureusement -, il n'y a aucune cohérence entre ce qui est requis par la Halakha et la manière de faire de certains de "nos coreligionnaires pratiquants".

Ceci est une réalité assez triste qu'il ne faut pas perdre de vue.

En ce qui concerne votre remarque très justifiée :

Il est vrai que la Halakha compare (il faut mettre l'accent sur le terme compare) une personne transgressant le Chabbath à un non-juif. Mais attention ! La Halakha n'exige pas de la considérer comme un non-juif avec tout ce qui s'en suit. Ceci est une erreur extrêmement grave !

La comparaison a été faite uniquement pour mettre en valeur la grande importance du Chabbath et des idées qu'il véhicule.

Exemple : étant donné que celui qui transgresse le Chabbath rejette l'idée d'un D.ieu unique, Tout puissant et Créateur du monde, donc son vin sera interdit au même titre que celui d'un non-juif.

Nos Sages ont instauré une telle interdiction afin de mettre en relief la gravité d'une telle faute.

D'autre part, ceux qui, aujourd'hui, ne respectent pas le Chabbath ou les autres Mitsvot de la Torah, ne sont pas toujours responsables de leurs actions. Dans bien des cas, c'est le résultat d'une mauvaise éducation religieuse, surtout lorsqu'il s'agit de personnes ayant vécues dans un entourage hostile à la pratique de la religion ou dans un environnement menaçant pour une vie juive.

Prenons également en compte la puissance des médias et le pouvoir de l'assimilation qui jouent un rôle prépondérant dans la spiritualité des juifs de diaspora et ceux vivant en Israël.

Ajoutons à cela les difficultés rencontrées dans la vie...

Il est alors évident que nul n'est en mesure de juger qui que ce soit ou de le considérer comme ceci ou comme cela.

Le devoir et l'obligation reposant sur tout un chacun et surtout sur ceux qui pratiquent les Mitsvot est d'aimer profondément le juif le plus éloigné, prier pour lui afin qu'il puisse mériter de retrouver le bon chemin et pleurer avec de chaudes larmes afin que tous les dangers se trouvant sur le chemin de ces personnes égarés ne leur causent aucun mal et aucune douleur.

Ce qui vient d'être dit est un bref concentré de la Halakha concernant ce sujet si douloureux, pur, parfait et sans défaut.

A votre service.

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