Nos Imaot & les collants

Chalom Ouvrakha,

Vous avez raison, à l'époque, nos matriarches portaient de longues jupes jusqu'aux chevilles et marchaient pieds nus ou en sandales, et, théoriquement, une femme pieuse devrait en faire de même.

Néanmoins, de nos jours, cette attitude ne ferait qu'obtenir l'effet inverse à la Tsniout, car ce genre d'habit attire l'attention et reflète la mode. Aussi, comme l'explique la Rabbanite Sarah Hagay dans son livre "Pudeur, noblesse et beauté" (page 43), ces jupes dénotent souvent la motivation (malsaine) des créateurs et donne un style très négligé, ce qui n'était pas le cas à l'époque, puisque tout le monde était vêtu ainsi.

C'est donc que, de nos jours, les parties du genou jusqu'aux chevilles ne peuvent être recouvertes par une longue jupe, mais elles le seront avec un collant. Cela fait partie de l'habitude locale des personnes pieuses qui doit être respectée (voir Chévèt Halévi 1-1 et Iguerot Moché Even Ha'ézer 1-100).

Les pieds nus aussi n'étaient pas couverts à l'époque, mais il est probable que, de nos jours, où nos pieds sont propres, cela change quelque chose. De plus, puisque l'habitude des femmes Tsnou'ot est de se couvrir les pieds, cela devient une condition pour la Tsniout de se couvrir même les pieds.

En conclusion : tout dépend des époques et des endroits géographiques dans lesquels on se trouve, et, bien qu'à l'époque une certaine tenue vestimentaire était Tsniout, il est probable que, de nos jours, cela ne soit plus le cas.

A l'époque, les femmes portaient des anneaux au nez, et c'était "très beau" et Tsniout; de nos jours, il est évident qu'un tel comportement est contraire à la Tsniout.

Kol Touv.