Bonjour,
Je sais qu'à la sortie de Chabbath, tant qu'on n'a fait ni la Tefila d'Arvit ni la Havdala, on doit dire "Baroukh Hamavdil Ben Kodech Lé'hol" avant de faire une Mélakha.
Mais je me suis demandée si une personne ne connait aucun de ces textes (ou pense, par exemple, qu'elle peut faire une Mélakha directement à la sortie de Chabbath, sans avoir besoin de dire quoi que ce soit auparavant), les Mélakhot (travaux interdits) qu'elle aura fait après Chabbath pourraient être considérées comme ayant été faites pendant Chabbath (puisque cette personne n'a pas exprimé par des mots le fait que Chabbath soit fini) ?
Bonjour,
Vous posez une excellente question.
Quiconque fait des travaux - après l’heure de la sortie des étoiles - sans réciter la Havdala ne transgresse pas le Chabbath, mais enfreint une interdiction instaurée par nos Sages, les ‘Hakhamim. Cette Halakha est mentionnée dans le Choul'han ‘Aroukh, chapitre 299, Halakha 10.
Explications :
Une fois que le Chabbath est sorti - après l’heure de la sortie des étoiles -, les travaux réalisés ne sont plus touchés par les interdictions du Chabbath. Il s’agit alors d’une autre catégorie d’interdiction, instaurée par nos Sages, les ‘Hakhamim.
Première explication
Etant donné que nous avons l’obligation de réciter la Havdala, il nous a été interdit de travailler en l’honneur de cette Mitsva - Ne rien faire tant que la Havdala n’a pas été récitée est une forme de considération accordée à la Mitsva. Voir Michna Broura, ‘Oz Véhadar, chapitre 299, note 154 et Michna Broura, édition Dirchou, chapitre 299, passage 39, note 37.
Seconde explication
A travers la Havdala récitée dans la ‘Amida de ‘Arvit ou [tout au moins] à travers la prononciation de la phrase Baroukh Hamvadil Bène Kodech Le’hol - nos Sages ont souhaité que soit mise en évidence une séparation entre le Chabbath et la semaine d’une manière remarquable. C’est pourquoi, bien que l’heure de la sortie des étoiles soit passée, nous avons l’obligation de marquer la sortie du Chabbath par l’une des deux Havdala précitées, afin de pouvoir réaliser un travail.
Voir Michna Broura, ‘Oz Véhadar, chapitre 299, note 154 et Pisské Techouvot, chapitre 299, passage 13.
Troisième explication
Voir Michna Broura, chapitre 299, passage 33 et Pisské Techouvot, chapitre 299, passage 13.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.