Bonjour monsieur le Rav,
Quelles actions font partie de l'interdit de ne pas convoiter les biens de son prochain ?
Bonjour,
Si Réouven force Chimon à lui vendre l’un de ses biens contre son gré, il est considéré comme un ‘Hamsan (extorqueur) même s’il le paye complètement. Même s’il l’implore et fait pression sur lui, comme amener un ami pour le persuader pesamment jusqu’à ce qu’il accepte finalement de lui vendre, même s’il paye plus que la réelle valeur de l’objet, il a violé l’interdit de « Ne convoite pas » et « Ne désire pas » (Dévarim, 5 : 17).
'Hazal nous avertissent des dangers potentiels de désirer les biens d’autrui. Le désir conduit à la convoitise qui mène elle-même au vol parce que si les autres ne sont pas d’accord pour vendre après de multiples supplications, la personne peut être amenée à subtiliser le bien. En cas de résistance du propriétaire, le vol peut même conduire à une effusion de sang, comme nous le voyons du cas d’A’hav et Navoth (Mélakhim I, 21).
À partir du moment où quelqu’un désire un objet et commence à élaborer des plans pour l’acquérir, il viole l’interdit de « Ne désire pas ». S’il achète l’article après une intense persuasion, il est en outre coupable de transgresser le second interdit « Ne convoite pas ». Et s’il prend l’objet sans payer, il viole simultanément les trois interdits – désirer, convoiter et voler.
Kol Touv.