Chalom Rav,
Pouvez-vous expliquer la Halakha concernant l’obligation de faire Chalia'h Tsibbour après nous avoir demandé 3 fois ?
Y a-t-il un laps de temps ou si on nous demande 3 fois de suite c’est pareil ?
Y a-t-il des cas où l’on peut refuser même après 3 fois ?
Merci et Kol Touv.
Bonjour,
1. La Halakha consistant à ne pas accepter, immédiatement, d’être l’officiant ne s’applique pas un Chalia’h Tsibbour [officiant] attitré - titulaire de sa fonction.
Voir Choul'han ‘Aroukh, chapitre 53, Halakha 16.
Mais au moment de la nomination, il convient de ne pas accepter de suite. Voir Sia’h Chmouel [Rav Chmouel Tolédano], chapitre 1, Halakha 11.
2. Il n’est pas convenable d’accepter dès la première sollicitation. Il faut attendre, pour cela, la troisième sollicitation - afin de faire preuve de modestie et d’humilité.
Voir Choul'han ‘Aroukh, chapitre 53, Halakha 16,
3. Si les trois sollicitations sont prononcées dans une lancée, elles ne comptent que pour une seule,
4. Si la personne qui sollicite est une personne honorable, il faut accepter dès la première fois.
Voir Choul'han ‘Aroukh, chapitre 53, Halakha 16.
Si l’on pense, vraiment, ne pas être apte ou digne d’être officiant, il est absolument possible de refuser l’invitation.
5. Si l’on se trouve dans un Beth-Haknesset à un moment où personne n’est en mesure d’être Chalia’h Tsibbour [officiant], il faut accepter de suite afin de ne pas retarder le début de la prière,
6. Si l’on se trouve dans un Beth-Haknesset où personne ne veut être Chalia’h Tsibbour [officiant], il est possible d’accepter de suite ou de se diriger vers la Téva [Bima] - sans attendre d’invitation - afin de ne pas retarder le début de la prière.
Voir Pisské Techouvot, chapitre 53, passage 17 et Techouvot Véhanhagot, volume 1, réponse 112.
7. Si l’on craint qu’une personne non cachère soit le Chalia’h Tsibour, il est permis, voire, conseillé, de se diriger vers la Téva [Bima] sans attendre d’invitation.
8. Rav Moché Sternboukh fait remarquer que de nos jours, il n’est pas habituel d’attendre la troisième invitation.
Il explique en jugeant favorablement : la fonction de Chalia’h Tsibour ne nécessite plus des qualités particulières [excepté pour les fêtes], d’autant plus que tous savent prier et il n’est plus nécessaire de penser à acquitter les fidèles.
Donc, la raison invoquée, précédemment, dans le paragraphe 2, n’est plus valable.
Voir Techouvot Véhanhagot, volume 1, réponse 112.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
