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Né par césarienne, faire le Ta'anit Békhorot ?

Rédigé le Dimanche 21 Mars 2021
La question de Anonyme

Bonjour,

Je viens d'entendre que les personnes nées par césarienne n'étaient pas soumises au jeûne des premiers-nés.

Est-ce vrai ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

Le garçon né par césarienne n'est pas soumis à l'obligation d'observer le jeûne des premiers-nés. Mais s'il lui est possible d'assister à un Siyoum, c'est une chose à faire. En cas d'impossibilité, il n'est pas nécessaire de jeûner.

Explications :

En effet, certains décisionnaires pensent que le garçon né par césarienne n'est pas soumis à l'obligation d'observer le jeûne des premiers-nés. Kaf Ha'haïm, chapitre 470, passage 3. Il est à noter que d'après certains décisionnaires, le jeûne doit être observé car l'obligation ne dépend pas des lois liées au Pidyone Habène [rachat du premier-né]. Haséder Héaroukh, volume 2, page 288, volume 3, page 44.

Afin de comprendre les différents avis, il est nécessaire de faire appel aux paroles de nos Sages dans le Midrash.

Le verset affirme : "Pharo se leva au milieu de la nuit ainsi que tous ses serviteurs et tous les égyptiens et ce fut des hurlements que l'on entendit dans tout le pays d'Egypte, car dans chaque maison il y avait [au moins] un mort" Chémot, chapitre 12, verset 30.

Était-ce vraiment possible que dans chaque maison, il y avait un premier-né ?

Pour comprendre ce phénomène tellement surprenant, Rachi rapporte au nom de nos Sages, deux explications :

1.  "Si dans la maison il y avait un premier-né, il mourrait. S'il ne s'y trouvait pas de premier-né, c'est le plus âgé de la maison qui mourrait [à priori, même si c'était une femme]" [le plus âgé est également surnommé "Békhor" - voir Rachi sur Chémot 12, verset 30].

2.  "Les égyptiennes étaient infidèles à leurs maris et mettaient au monde des enfants de célibataires non-mariés. Ainsi, elles donnaient naissance à de nombreux "premiers-nés", parfois cinq ou plus [pour une seule femme], chacun, étant l'aîné pour son père.

Chacun de ces "premiers-nés" n'était pas obligatoirement au même endroit, ce qui explique le fait que dans chaque maison, il pouvait y avoir un mort".

On est en mesure de déduire de ce Midrash que ce n'est pas uniquement les premiers-nés [du père et de la mère] qui ont péri durant la dixième plaie, c'est également :

1. Les plus âgés de la maison, 2. Les chefs de familles, 3. Les femmes [dans certains cas], 4. Les premiers-nés de leur père, 5. Les premiers-nés de leur mère.

C'est, en fait, la raison pour laquelle le jeûne des premiers-nés "devrait" s'appliquer aux aînés garçons de toutes les catégories précitées. La Halakha n'est pas ainsi pour les cas 1, 2 et 3 !

En ce qui concerne votre question : il faut agir comme mentionné au début de cette réponse.

A ce sujet, voir Choul'han 'Aroukh, chapitre 470, Halakha 1.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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