Chalom Rav,
Un jeune garçon de 11 ans, atteint de myopathie, ne pouvant marcher et se servir correctement de ses mains (Baroukh Hachem, il a toutes ses facultés mentales), peut-il être accompagné le Chabbath par un Goy afin de l'amener à la synagogue ou autres Mitsvot (en France) ?
Peut-il prendre l'ascenseur avec son accompagnateur non-juif ?
J'ai entendu parler d'une "autorisation" qui aurait été donnée pour qu'une personne souffrant d'un tel handicap puisse utiliser un fauteuil électrique le Chabbath, est-ce vrai?
Chalom Ouvrakha,
Je commence ces lignes en priant à Hachem afin qu'Il vous envoie la guérison et le courage d'affronter cette terrible épreuve.
Pour l'ascenseur, je vous prie de nous consulter par téléphone afin de trouver une solution, avec l'aide de D.ieu.
La seule autorisation qu'il pourrait y avoir est que le non-juif accompagne cet enfant avec son fauteuil roulant à la synagogue.
Voici quelques Halakhot à ce sujet pour plus de précisions :
a) Il est interdit :
- De pousser une personne sur un fauteuil roulant dans un domaine public dépourvu de 'Erouv. Seule la personne handicapée pourra mouvoir son fauteuil elle-même.
- D’utiliser une chaise roulante électrique. Dans tous les cas, la personne qui se déplace sur un fauteuil roulant ne pourra prendre avec elle aucun objet inutile, à l’exception des couvertures et coussins qui lui sont nécessaires. Elle devra aussi vider ses poches avant de sortir. Il est aussi interdit de porter un fauteuil vide.
b) Il est permis :
- De plier ou de déplier un fauteuil roulant mécanique, à condition que cette opération ne comporte pas de vissage.
Pour une personne handicapée et incapable de marcher, d’utiliser un fauteuil roulant mécanique et de sortir avec dans le domaine public. Cependant, dans un quartier sans 'Erouv, une personne juive n’est pas autorisée à pousser le fauteuil roulant dans lequel est installée la personne handicapée.
- D’aider une personne handicapée à monter sur un trottoir avec son fauteuil roulant.
- De laisser les coussins et les couvertures sur le fauteuil dans ces deux derniers cas, car ils font partie du bien-être de la personne en chaise roulante.
- De pousser une personne sur un fauteuil roulant dans un domaine comportant un 'Erouv.
c) Que peut-on demander à un non-juif ?
- Si la demande est faite avant Chabbath, d’accompagner une personne en chaise roulante ou, le cas échéant, d’exprimer la même demande pendant Chabbath pour permettre à un juif de se rendre dans un domaine public défini par nos Sages afin d’accomplir une Mitsva (par exemple : aller prier à la synagogue).
- En revanche, si la personne en fauteuil roulant désire se rendre dans un domaine public défini par la Torah pour accomplir une Mitsva, elle pourra solliciter un non-juif pour l’aider, mais elle devra, elle aussi, faire avancer le fauteuil roulant, bien qu’un juif ne soit pas autorisé à aider activement un non-juif.
La prière :
Une personne sur fauteuil roulant devra essayer de reculer et d’avancer d’une distance de trois petits pas, avant de réciter la 'Amida et devra aussi essayer de reculer d’une distance de trois petits pas, après la prière de la 'Amida.
Kol Touv.
