Logo Torah-Box

Musique interdite durant le 'Omer : quelle est la source ?

Rédigé le Jeudi 30 Mai 2024
La question de Anonyme

Bonjour,

"Pour moi, la musique est permise sans restriction tout le ‘Omer. Dans la Guemara Yebamot il est écrit que entre Pessah et Chavouot les élèves de Rabbi Akiva sont morts rien d’autre.

Les Guéonim de l’époque (quelque année après la fin de la gmara) ont dit qu’on n’a pas l’habitude de se marier aussi comme c’est comme une période de deuil. Le Maguèn Avraham qui est un décisionnaire ashkénaze a instauré de ne pas aussi danser pendant cette période qui ne mentionne rien à ce sujet.

Et les Rabbanim d’après on rajouté la musique.

Des grand décisionnaires anciens comme le Roch le Rivach et autres on dit qu’après la signature de la Guemara il n’est pas permis de rajouter un interdit qui n’est pas mentionné dans la Guemara.

Donc, pour ceux qui écoutent de la musique toute l’année (pas comme la Choul’han qui lui interdit à cause de la destruction du Beth Hamikdach) comme le Rama car comme ça est la coutume il n’y a aucune problème de danser et d’écouter de la musique pendant cette période.

Sinon pourquoi seulement la musique qu’ils interdisent aussi de manger au restaurant de partir en vacances aussi vu que ça rend très joyeux.

Et même les Rabbanim qui disent de ne pas écouter de musique, ils ne mentionnent pas en général le mot ‘‘Assour’’ mais juste, il est bien de ne pas écouter ou il est bien de faire du zèle de ne pas écouter.

Mais comme je l’ai fait en haut si depuis l’époque de la Guemara jusqu’à maintenant, ils n’ont rien dit à ce sujet je vois pas pourquoi on devrait faire plus de zèle qu’eux."

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40092 réponses

Bonjour,

1. Il est à noter, tout d’abord, qu’après l’époque du Talmud, de nombreuses instaurations ont vu le jour : celles de RABBÉNOU GUERCHOM [960-1028] : interdiction [pour certains] de se marier avec deux femmes, par exemple, celles des GUÉONIM [4349-4800], telle que les Kapparot, celles de RABBI YÉHOUDA ‘HASSID [1140-1217] dans son Séfer ‘Hassidim. Il s’agit, en tout de plusieurs dizaines de coutumes et interdictions s’étant propagées à travers le monde entier et dans de nombreuses communautés.

2. Vous vous demandez pourquoi est-il permis d’aller au restaurant ? C’est une joie !
Réponse : s’il est permis d’étudier la Torah, qui est la plus grande source de joie, à plus forte raison que prendre un repas au restaurant, sera permis.

En d’autres termes, c’est à nos Sages et à nos décisionnaires de dire quelles sont les joies touchées par l’interdiction. Et puis, pour vous, le restaurant est une source de joie mais qui dit qu’il en est de même pour votre voisin ?

Personnellement, je préfère les repas de mon épouse plutôt que ceux qui ont été préparés dans les coulisses d'un restaurant dont je ne connais ni les acteurs, ni les facteurs.

3. En ce qui concerne votre question sur la musique en général, durant la période du ‘Omer :

Vous dites que l’interdiction est mentionnée uniquement dans le Maguène Avraham.

C’est une erreur !!!

Elle est déjà mentionnée, plus ou moins clairement, dans les écrits de Rav Shrira Gaon qui a vécu de 906 à 1006; donc, il y a plus de 10 siècles ! Voir Techouvot Oupsakim, édition Mékitsé Nirdamim, chapitre 69.

Quoi qu’il en soit, l’interdiction d’écouter de la musique durant le ‘Omer a été acceptée par tout le peuple juif, chaque communauté et sa période, donc, nous ne pouvons pas nous permettre d’y porter atteinte si ce n’est dans certains cas exceptionnels.

Il est à noter que le Maguène Avraham a mentionné l’interdiction des danses. Ce sont des dizaines de décisionnaires qui en ont déduit : à plus forte raison, la musique. Nous avons, donc, le devoir et l’obligation de nous soumettre à leur sagesse car c’est aussi de Mitsva de les écouter !

Pour des détails supplémentaires à ce sujet, voir Hilkhot 'Hag Be'hag - Sefirat Haomer, page 71, note 39, Yalkout Yossef - Sefirat Haomer, édition 5779, pages 439-442.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Wize - Guide pour être les meilleurs grands-parents

Wize - Guide pour être les meilleurs grands-parents

Guide pratique pour relever avec joie et sérénité, la mission de « belle-mère » ou « grand-mère » !

acheter ce livre

Avez-vous aimé ?
Soyez le premier à commenter cette réponse Rav Gabriel DAYAN