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Mort cérébrale & cœur qui bat selon la Torah

Rédigé le Dimanche 13 Juin 2021
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

Pourquoi la médecine déclare le décès d’un patient lorsqu’il est en mort cérébrale, tandis que la Torah estime que, tant que le cœur bat, il y a de la vie ?

Merci.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

La réponse est simple. C'est uniquement Celui Qui donne la vie qui est en mesure d'indiquer précisément sans le moindre doute, le moment à partir duquel la situation du patient est sans retour ou le moment à partir duquel l'âme a quitté le corps et il s'agit d'une mort. Avant cette phase, il est strictement interdit de faire "quoi que ce soit" risquant de rapprocher sa mort si ce n'est des actions pratiquées dans le but de "prolonger la vie". Rav Chlomo Zalman Auyerbakh a établi : c'est uniquement si le cerveau a COMPLÈTEMENT cesser de fonctionner et qu'il a été prouvé que TOUTES ses parties ne remplissent plus leur fonction, que la mort peut être déclarée. Dans bien des cas, l'HYPOTHALAMUS remplit encore ses fonctions et il est donc, interdit de prélever un organe même s'il est certain que le patient va quitter ce monde dans les minutes qui suivent.

Il a été prouvé scientifiquement qu'une femme dont le cerveau est mort, qui attend un enfant et dont l'hypothalamus est encore vivant, mais qui bénéficie d'une respiration artificielle, peut mener l'embryon vers la naissance d'un bébé en excellente santé.

Rav Chlomo Zalman Auerbach affirme que de nos jours, toutes les "vérifications" / "tests" ne sont pas encore suffisants pour affirmer sans l'ombre d'un doute qu'il s'agit d'une situation semblable à celle d'une personne dont le cerveau a été déversé ou à celle dont la tête a été séparée du corps.

Donc : si le cœur bat, c'est, au minimum un doute si le cerveau remplit encore certaines de ses fonctions [même si dans certains cas, le cœur peut fonctionner sans l'aide du cerveau] et cela est suffisant pour ne pas procéder à l'enterrement ou permettre un prélèvement d'organe.

En conclusion : c'est uniquement Celui Qui donne la vie qui est en mesure d'indiquer précisément sans le moindre doute, le moment à partir duquel la situation du patient est sans retour ou le moment à partir duquel l'âme a quitté le corps et il s'agit d'une mort. Il y a des preuves à cela dans le Talmud et les écrits de nos maîtres.

Choul'han Chlomo - 'Erké Réfoua, volume 2, pages 24-35 et plus particulièrement, page 27, notes 2-3, Encyclopédia Hilkhatit Refouit, volume 6, pages 816-886.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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