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Mon mari peut-il couper le cordon ombilical ?

Rédigé le Lundi 2 Septembre 2019
La question de Anonyme

Bonjour,

Je suis dans mon neuvième mois de grossesse Baroukh Hachem.

Mon mari n'assistera pas à l'accouchement, mais il aimerait savoir s'il a le droit de couper le cordon ou si cela est interdit ?

Merci.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
41551 réponses

Bonjour,

1. Au moment de l’accouchement, et même auparavant depuis un certain stade, la femme a le statut de Nidda, donc, il lui est interdit de la toucher [et, donc, de couper le cordon, également]. Otsrot Hatahara, chapitre 11, Halakha 21-23.

2. Il est strictement interdit à un homme d'être l'accoucheur de son épouse ou d'assister à son accouchement.

3. Il doit se tenir en dehors de la pièce ou, en cas de vrai besoin, derrière un rideau. D'après certains décisionnaires, il est permis de se tenir dans la salle d'accouchement en tournant le dos mais à condition d'être certain de ne pas transgresser d'interdiction. Iguerot Moché - Yoré Déa, volume 2, réponse 75, Taharat Habayit, chapitre 12, Halakha 28, Min'hat Its'hak, volume 8, réponse 30, passage 2.

4. C'est, uniquement, en cas de danger que le mari aura le droit d'accoucher sa femme.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Rav Yigal Cohen - Emouna

Rav Yigal Cohen - Emouna

Des questions qui bousculent, des réponses claires et concises pour renforcer notre Emouna.

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9 commentaires

Chloumi A.
05/10/2020 - 17h18
Très cher Rav,
je veux dire que ceux qui interdisent, ne viennent qu'éviter le réel interdit qu'il pourrait y avoir. Selon les autres, me semblent-ils, cette "interdiction" n'est pas acceptée et "imposable" car, bien que le "risque" d'arriver à la "vrai" [...] lire la suite du commentaire
Très cher Rav,
je veux dire que ceux qui interdisent, ne viennent qu'éviter le réel interdit qu'il pourrait y avoir. Selon les autres, me semblent-ils, cette "interdiction" n'est pas acceptée et "imposable" car, bien que le "risque" d'arriver à la "vrai" transgression existe, ce ne serait pas à nous [je veux dire à notre époque] d'interdire de peur que la "vrai" transgression soit faite.

On voit que Rav O'vadya Yossef suit ce principe fréquemment, qui est: אין גוזרין גזירות מדעתינו.

En effet, dans notre cas, ce n'est pas une "גזירה", mais l'idée semble rester la même: on interdit de peur d'arriver à une transgression.

Une גזירה est, bien évidemment, un décret émanant des Tanaïm, Amoraïm, etc..., mais à notre époque on ne parle pas [je crois] de גזירה, même si l'idée reste la même [interdire quelque chose de permis, de peur d'arriver à quelque chose d'interdit].

Certains Rabbanim suivent cette idée d'interdire une chose permise de peur d'arriver à l'interdit. D'autres pensent qu'on ne peut pas INTERDIRE une chose PERMISE de peur d'arriver à l'interdit.

Je crois que c'est le débat, dans notre cas, entre les Posskim.

Merci pour votre disponibilité.
Rav Gabriel D.
05/10/2020 - 09h15
Très cher Chloumi A.
Il ne s'agit pas d'une גזירה, sans quoi, on se poserait une grande question sur les auteurs de l'autre opinion.
Chloumi A.
04/10/2020 - 21h43
Très cher Rav,
je pense qu'ils se basent, en effet, sur le principe de אין גוזרין גזירות מדעתינו.

Merci pour votre réponse.
Rav Gabriel D.
04/10/2020 - 10h16
Très cher Chloumi A.
Ceux qui interdisent de se trouver dans la salle d'accouchement, c'est du fait qu'il faut s'éloigner du risque de transgresser une interdiction [bien que l'on ait pris toutes les précautions] MAIS ce n'est pas une interdiction en [...] lire la suite du commentaire
Très cher Chloumi A.
Ceux qui interdisent de se trouver dans la salle d'accouchement, c'est du fait qu'il faut s'éloigner du risque de transgresser une interdiction [bien que l'on ait pris toutes les précautions] MAIS ce n'est pas une interdiction en soi.
Donc, en cas de vrai besoin, il est possible d'adopter une attitude permissive.
Apparemment, les Posskim qui permettent ne prennent pas en considération les éventuels risques.
Chloumi A.
30/09/2020 - 11h50
Chalom Rav,

il me semble avoir vu que Rav O'vadya Yossef, dans Taharat Habayit, autorise au mari de se tenir dans la salle d'accouchement, s'il fait attention aux Halakhot qui le concerne.

Selon d'autres Rabbanim, en effet, il me semble [...] lire la suite du commentaire
Chalom Rav,

il me semble avoir vu que Rav O'vadya Yossef, dans Taharat Habayit, autorise au mari de se tenir dans la salle d'accouchement, s'il fait attention aux Halakhot qui le concerne.

Selon d'autres Rabbanim, en effet, il me semble qu'ils n'autorisent pas au mari de se trouver dans la salle d'accouchement.

Kol Touv.

Merci au Rav pour sa réponse !
Yankel B.
30/09/2020 - 10h18
Bonjour Rav, merci pour votre patiente et vos réponses toujours aussi passionnantes.
J'ai du mal à comprendre les points 2, 3 et 4, malgré plusieurs relectures.
Concernant le point 2: le cas "théorique" correspond au cas où le mari est makpid de ne [...] lire la suite du commentaire
Bonjour Rav, merci pour votre patiente et vos réponses toujours aussi passionnantes.
J'ai du mal à comprendre les points 2, 3 et 4, malgré plusieurs relectures.
Concernant le point 2: le cas "théorique" correspond au cas où le mari est makpid de ne pas regarder une quelconque erva ? (par exemple, en se tenant debout face à son épouse, au niveau de ses épaules, dos à la erva, la femme porte un kissouy solidement attaché et des manches longues ainsi qu'un col qui couvre ses clavicules sans possibilités de se découvrir [et donc pas la chemise de nuit de l'hopital])
Concernant le point 3: Je ne comprends pas qu'il soit "strictement" interdit d'assister à l'accouchement ou qu'il soit impératif de mettre un rideau.
De nombreuses femmes sont paniquées à l'idée que leur mari ne soit pas présent et cela les rassure. Est-ce que cela correspond au "danger" exprimé dans le point 4 qui permet de revenir sur le point 3 et annuler l'existence du rideau?
Je m'excuse de ne pas bien comprendre. Merci encore our votre temps et kol touv.

PS: merci pour vos précisions bienvenues et vos références dans l'article sur le sefer torah offert au roi du Bahreïn
Rav Gabriel D.
19/09/2019 - 14h18
Si votre question porte sur le paragraphe 2 :

THÉORIQUEMENT, vous avez raison.
Rav Gabriel D.
19/09/2019 - 13h28
Bonjour,
Je cite :
"Au moment de l’accouchement, et même auparavant depuis un certain stade, la femme a le statut de Nidda, donc, il lui est interdit de la T O U C H E R [et, donc, de couper le cordon, également]."
Hana C.
19/09/2019 - 11h23
Bonjour Rav,
Si a femme est couverte durant l'accouchement quel est le problème qu'il y assiste?
D'autant que cela rassure son épouse.
Merci

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