Bonjour Rav,
Si le mari décide qu’il a fait rentrer Chabbath avant l’heure, sans que je n’ai pu allumer mes Nérot, a t-il le droit de m’interdire d’allumer alors que l’heure de Chabbath n'est pas arrivée ?
Bonjour,
Pour les Séfarades
A. Si le mari a pris sur lui le Chabbath en priant au Beth Haknesset : sa femme n’a pas l’obligation de cesser toute activité interdite, tant que l’heure de l’allumage des bougies n’est pas arrivée. Voir Halakha Broura, volume 15, pages 401-403.
Dans cette référence, Rav David Yossef rapporte, tout de même, une série de décisionnaires adoptant une attitude rigoureuse [page 402, note 185].
Dans l’ouvrage Ma’yan Omer, volume 2 [éditions 5768 et 5777], page 9, on a posé cette question au Rav Ovadia Yossef.
Sa réponse fut : « Ce que fait le mari n’a pas d’influence sur sa femme ».
B. Il en est de même s’il a pris sur lui le Chabbath sans avoir prié avec toute la communauté : elle a, encore, le droit de faire des travaux interdits, tant que l’heure de l’allumage des bougies n’est pas arrivée. Voir Yalkout Yossef [nouvelle édition - 5771], chapitre 263, pages 187-189.
Pour les Ashkénazes
A. Si le mari a pris sur lui le Chabbath en priant au Beth Haknesset : de nombreux décisionnaires pensent qu’elle doit obligatoirement cesser toute activité interdite. Alors que d’autres pensent qu’elle n’en n’a pas l’obligation, tant que l’heure de l’allumage des bougies n’est pas arrivée.
Voir Chévet Halévi, volume 7, réponse 35, Iguerot Moché, Ora’h ‘Haïm, volume 3, réponse 38 [avec certaines nuances], Michna Broura, édition Dirchou, chapitre 263, passage 51, note 58, Chemirat Chabbath Kéhilkhata, chapitre 46, Halakha 7, Pisské Techouvot [nouvelle édition - 5771], chapitre 263, passage 37, Halakha Broura, volume 15, pages 401-403, et d’autres références dans Yalkout Yossef [nouvelle édition - 5771], chapitre 263, pages 188-189.
B. Si le mari a pris sur lui le Chabbath sans avoir prié avec toute la communauté : il s’agit, également, d’une très grande discussion. Les uns adoptent une attitude permissive [Iguerot Moché, Ora’h ‘Haïm, volume 3, réponse 38], alors que les autres interdisent [Chévet Halévi, volume 7, réponse 35]. Voir, également, Pisské Techouvot [nouvelle édition - 5771], chapitre 263, passage 37 et Michna Broura, édition Dirchou, chapitre 263, passage 51, note 58.
Pratiquement :
La table est dressée devant vous, vous pouvez vous servir de ce que bon vous semble.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.