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Mon envie de me remarier est-elle normale ?

Rédigé le Vendredi 19 Septembre 2014
La question de Anonyme

Monsieur le Rabbin, bonjour,

Je suis une femme de 49 ans, jamais mariée religieusement, uniquement civilement, j'ai 2 fils de 25 et 23 ans qui ont fait l'armée en Israël, ils sont indépendants et autonomes, et je me retrouve seule.

J'aimerais partager ma vie à nouveau car cette solitude me pèse.

Etant d'un tempérament assez solitaire et vivant dans une région où la communauté est restreinte, j'ai beaucoup de mal à faire une rencontre.

Pensez-vous qu'il est de mon devoir de femme juive de vouloir me remarier ?

Après mon divorce, j'ai éprouvé le besoin d'aller à la recherche de ma vraie identité de femme juive puisque j'avais accompli ma vie de femme, de maman et professionnellement aussi, j'ai donc passé ces dernières années à étudier pour rattraper mes lacunes sur mon éducation religieuse, j'ai ainsi augmenté mon degré de religiosité, mais je me sens freinée parce que je ne partage rien avec la personne qui m'est destinée !!

J'ai besoin de grandir mon niveau comme simplement accomplir mes devoirs de femme en préparant un Chabbath, écouter le Kiddouch que mon mari pourrait réciter, préparer les fêtes, être un soutien et une aide pour celui qui m'est destiné s'il en est un.

Mais surtout aimer pour que ma Néchama soit complète et mon cœur rempli enfin !!

J'aimerais également savoir pourquoi je ressens comme un blocage, et que dois-je faire pour débloquer ce problème et trouver mon Mazal (hormis les sites de rencontre) ?

Je ne sais pas si ce message vous parviendra, si j'aurais une réponse, mais je l'écris comme une missive au ciel !

Amen.

La réponse de Arié HADDAD
Arié HADDAD
757 réponses

Bonjour Mme,

Vous cherchez à grandir et c'est tout à votre honneur. Vous n'avez pas de devoir en tant que femme juive de vous remarier, mais si vous le pouvez, cela vous donnera le cadre nécessaire pour avancer, surtout si vous poussez votre mari à compléter ses connaissances juives et à vous apporter des enseignements de la Torah.

Parmi les éléments que vous mentionnez, vous insistez sur votre volonté de fonder un foyer juif avec un mari respectueux des Mitsvot. Mais en l'occurrence, je suis dans l'obligation de porter à votre connaissance quelques informations qui vous seront peut-être utiles dans le domaine du droit matrimonial juif, afin de pouvoir envisager un avenir béni, Béézrat Hachem.

Vous écrivez en effet avoir été mariée civilement mais pas religieusement. Dans la loi juive, partager une vie commune et qui plus est, officialisée par un mariage civil, peut, dans certains cas, être considéré comme un état marital de facto, même si cette situation n'avait pas été inaugurée par une quelconque cérémonie religieuse. Il en ressort que la séparation des époux juifs, au niveau de la loi religieuse, nécessite dans certains cas, d'être marquée par la remise d'un acte de divorce religieux spécifique : "Guet par précaution" encore appelé "Guet moral" (Guet La'houmra en hébreu),

C'est pourquoi il est impératif que vous vous adressiez au Rabbinat afin qu'il détermine si vous devez effectivement demander un Guet à votre ex-mari. C'est une démarche qui a pour avantage de sortir de toute ambigüité et je vous souhaite qu'elle vous permettra aussi de vous débarasser de ce que vous ressentez comme "blocage" pour finalement rencontrer votre Mazal, Amen.

N'hésitez pas nous recontacter si nécessaire, Chana Tova et Kol Touv.

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