Kvod Harav,
Dans le monde de l'entreprise aujourd'hui, il y a beaucoup de fonctions pour lesquelles on n'a pas un travail précis (mesurable, quantifiable) à faire. Il s’agit souvent d’injonctions assez vagues difficilement quantifiables.
Par exemple, dans mon cas, je dois assurer le support scientifique de produits matures pour lesquels on n’investit plus et je suis supposé développer mon expertise sur deux nouveaux produits qui arrivent, mais qui ne sont pas encore là (il faudra attendre l’année prochaine).
Je me prépare comme je peux à l’arrivée de ces produits, mais je n’ai encore quasiment rien reçu des quartiers généraux et je me tourne les pouces la majeure partie du temps. J’en ai parlé avec mon supérieur, qui comprend et m’a donné d’autres petites choses à faire. Mais cela ne compense pas tout le temps où je n’ai pas de quoi m’occuper.
Dans un tel cas de figure, suis-je considéré comme un voleur si je m’adonne à des activités personnelles (Limoud et autres lectures) pour passer le temps ?
Merci.
Bonjour,
Dans un cas comme le vôtre, le meilleur moyen de savoir si vous disposez de vos moments creux [pour des lectures personnelles] est de vous concerter avec votre supérieur.
La Halakha n'intervient, dans un tel cas, qu'après avoir défini précisément les tâches reposant sur vous durant les heures où vous êtes "soumis" à votre employeur.
Voir Choul'han 'Aroukh - 'Hochen Michpat, chapitre 331, Halakha 1 et chapitre 337, Halakha 20.
Vous écrivez :
"J’en ai parlé avec mon supérieur, qui comprend et m’a donné d’autres petites choses à faire. Mais cela ne compense pas tout le temps où je n’ai pas de quoi m’occuper."
Si, après avoir réalisé ces "petites choses", il vous reste du temps qu'il n'est pas possible d'investir pour le profit de la société, vous pouvez en disposer comme bon vous semble, à condition que votre supérieur ne s'y oppose pas.
Comment faire pour le savoir ?
1. Demandez-lui clairement ou...
2. Imaginez-le face à vous durant ces moments où vous vous adonnez à des activités personnelles (Limoud et autres lectures) : si vous ne ressentez pas la moindre gêne, c'est que vous êtes dans vos droits.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.