Bonjour monsieur le Rav,
Pourquoi est-il écrit "Vayomar" et pas "Vayomer" à la fin du verset 29 du chapitre 43 de la Paracha Mikets ?
Merci beaucoup d’avance pour votre réponse.
Bonjour,
Vous posez une excellente question.
Rabbi David Kim’hi [Radak sur Béréchit 16, verset 8] ainsi que Rabbi Ya'acov Kamenetski [Emet Léya'acov sur Béréchit 16, verset 8] y répondent dans leur commentaire.
Explication :
Le verset 29 du chapitre 43 de Béréchit est :
« En levant les yeux, Joseph aperçut Benjamin, son frère, le fils de sa mère et il dit : "Est ce là votre jeune frère, dont vous m'avez parlé ?" Et il ajouta : « Dieu te soit favorable, mon fils ! »
Dans ce verset, le verbe Vayomar a été traduit par « Il ajouta [Yossef] ». Donc, le sens est compréhensible.
Cependant, en hébreu, l’expression Vayome[a]r Elokim Yo’hnekha Béni risque d’être expliquée comme suit :
Hachem dit - Yo’hnekha Béni.
Ceci n’est pas juste puisque le verset nous rapporte les paroles de Yossef.
Pour bien mettre en évidence que le verbe Vayomar n’est pas attaché aux mots suivants [Vayomer Elokim… - Hachem dit] mais qu’il se rapporte au sujet du verset précédent [Il dit - Yossef], la ponctuation sous la lettre Mèm est Pata’h [et le Ta’am - signe de cantillation, marquant un arrêt, est Ravi’a] afin que l’on puisse comprendre qu’il annonce et introduit les paroles de Yossef.
Vayomar : « Elokim Yo’hnekha Béni » et non : Vayomer Elokim : « Yo’hnekha Béni ».
La même explication doit être donnée pour le verset 8 du chapitre 16 de Béréchit où le verbe Vayomar ne se rapporte pas au mot suivant Hagar [puisque ce n’est pas Hagar qui parle] mais à l’ange, dont il est fait mention dans le verset 7, qui le précède.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.