Bonjour,
Si le Lachon Hara' silencieux est plus préjudiciable que le bruyant, on peut faire un Kal Va'homèr (à plus forte raison) et dire qu'on a juste besoin du Michkan pour expier les deux fautes, car s'il expie le silencieux (qui est le plus grave) alors il va expier le bruyant (qui est le moins grave) ?
Merci.
Bonjour,
Vous avez parfaitement raison.
Nos Sages disent que le port du Mé'il [vêtement allant du cou jusqu'au sol] par le Cohen expie la faute du Lachon Hara'.
Voir Talmud Zva'him 88b et Talmud Erkhine 16a.
Toutes les catégories de Lachone Hara' sont incluses : par la parole, par un geste, ou silencieusement.
Cet habit était fait de laine couleur azur.
Cette couleur rappelait la mer. De même, le ciel, où se trouvent les anges et d'autres créatures célestes.
La mer reste dans les limites qui lui ont été fixées.
Les créatures célestes ne dévient jamais de leur domaine et ne manquent jamais à leur devoir [nous disons dans la Téfila : "Ossim Bééma Rétsone Konam"].
De même : l'homme ne doit pas s'écarter du rôle qu'Hachem lui a désigné en gardant intact la pureté et la sainteté de sa bouche.
D'autre part, les clochettes attachées au bas de la robe et tintant à chaque pas du Cohen Gadol rappelaient à ceux qui en percevaient le son, que certaines paroles ne doivent jamais se faire entendre.
Son ouverture supérieure ["Safa Yihyé Léfiv" - Chémot, chapitre 28, verset 32] était délimitée par un ourlet. C'est une allusion à la limite qu'il faut faire à ses paroles.
Vous écrivez :
"Si le Lachon Hara' silencieux est plus préjudiciable que le bruyant."
Parfois, c'est l'inverse.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.