Bonjour,
J'ai une question confidentielle importante.
J'ai entendu un cours expliquant le lien entre les parcelles de Néchamot que nous possédons et qui font qu'une Mitsva peut entraîner des belles choses même à l'autre bout du monde, mais qu'il en était de même pour les 'Avérot, et que cela impacterait d'autres personnes.
Ma question est la suivante : j'appréhendais une 'Avéra que j'allais faire, et, suite à ce cours, je sentais qu'en la faisant je pourrais être responsable de causer des dégâts non désirés à des gens innocents.
Je l'ai faite, et le même jour, cela a causé des dégâts.
Suis-je indirectement responsable ou est-ce une coïncidence ?
Mon objectif est de faire pleine Téchouva, et j'ai stoppé plusieurs 'Avérot, mais celle que j'ai mentionné, je continue à la faire consciemment car je n'arrive pas encore à m'en défaire. Mais je voulais savoir si en faisant cela je pouvais être responsable de faits indépendants impactant d'autres personnes, même à l'autre bout du monde, que je ne connais pas.
Merci d'avance.
Cordialement.
Bonjour,
Je reprends votre question afin d’y répondre le plus précisément possible.
Vous écrivez :
« J'ai entendu un cours expliquant le lien entre les parcelles de Néchamot que nous possédons et qui font qu'une Mitsva peut entraîner des belles choses même à l'autre bout du monde, mais qu'il en était de même pour les 'Avérot, et que cela impacterait d'autres personnes. »
Réponse :
Ceci est absolument vrai. Cela est mentionné dans le Talmud Kiddouchin fin de la page 40a et début de la page 40b ainsi que dans le Rambam, Hilkhot Techouva, chapitre 3, Halakha 4.
Selon Rabbi Elazar, le fils de Rabbi Chimon Bar Yo’haï, le monde est jugé selon le principe de majorité. Si, donc, il obéit à un commandement, il aura le bonheur de faire pencher la balance du côté des mérites, aussi bien pour lui-même que pour le monde entier. S’il commet une transgression, malheur à lui ! Il fait pencher la balance du côté de la culpabilité, aussi bien pour lui que pour le monde entier, car il est dit : « Un seul pécheur détruit beaucoup de bien » [Kohélet, chapitre 9, verset 18]. C'est-à-dire que le péché d’une seule personne prive de nombreux biens et le pécheur et le monde dans son ensemble.
Vous écrivez ensuite :
« Ma question est la suivante : j'appréhendais une 'Avéra que j'allais faire, et, suite à ce cours, je sentais qu'en la faisant je pourrais être responsable de causer des dégâts non désirés à des gens innocents. Je l'ai faite, et le même jour, cela a causé des dégâts. Suis-je indirectement responsable ? »
Réponse :
Oui.
Vous écrivez :
« Mon objectif est de faire pleine Téchouva, et j'ai stoppé plusieurs 'Avérot, mais celle que j'ai mentionné, je continue à la faire consciemment car je n'arrive pas encore à m'en défaire. »
Réponse :
Bien évidemment, Hachem, Le Bon et Miséricordieux prend cela en considération.
Le jour viendra où vous réussirez à regretter ces actes et votre Techouva sera parfaite.
Priez pour cela du fond du cœur.
De telles prières sont toujours exaucées.
Voir Téhilim 81, verset 11 et Téhilim 145, versets 9, 16, 18, et 19.
Il est à noter, cependant, que le jugement rendu par Hachem ne se fait pas en fonction du nombre d’Avérot mais en fonction de leur gravité. Il y a une 'Avéra dont l’impact équivaut à celui de plusieurs autres. Rambam, Hilkhot Techouva, chapitre 3, Halakha 2.
Vous concluez :
« Mais je voulais savoir si en faisant cela je pouvais être responsable de faits indépendants impactant d'autres personnes, même à l'autre bout du monde, que je ne connais pas. »
Réponse :
Oui, comme cela est mentionné précédemment.
Dans le Talmud Brakhot 35b et Sanhédrin 102a il est dit qu’une personne ne récitant pas les bénédictions avant de consommer quoi que ce soit est considérée comme un voleur, car sa conduite empêche l’abondance d’Hachem sur le monde.
En ne récitant pas une Brakha en se trouvant en France, on cause un dégât à celui ou à ceux qui se trouvent en Israël, ou ailleurs dans le monde.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.