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Même les défunts sont jugés à Roch Hachana ?!

Rédigé le Jeudi 8 Juillet 2021
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

J’ai entendu que le jour de Roch Hachana, non seulement ceux qui vivent, mais également ceux qui sont déjà morts sont jugés à ce moment. Or, comment sont-ils jugés, vu qu’ils sont déjà décédés et ne peuvent donc ni fauter ni faire de Mitsvot ?

Ce que j’ai entendu est qu’il sont jugés en fonction des actions de leurs enfants : s'ils font de bonnes actions, ils élèvent la Néchama (âme) du défunt, et s’ils fautent, 'Hass Véchalom, la Néchama peut descendre.

Les questions sont les suivantes : d’où apprenons-nous qu’à Roch Hachana, même les morts sont jugés, et d’où savons-nous que, si c’est le cas, Hachem les jugerait en fonction des actions de leurs enfants qui peuvent influencer sur la Néchama ? Quelle en est la source ?

Merci d’avance.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

A deux endroits du Talmud, Rabbi Avahou nous enseigne que les anges se sont adressés à Hachem en Lui demandant pourquoi lors de Roch Hachana et Yom Kippour, nous ne récitons pas le Hallel ?

La réponse d’Hachem fut :

« Lorsque le Roi siège sur Son trône et que le livre des vivants et le livre des morts sont ouverts face à Lui, est-ce vraiment le moment de réciter des chants ? »

Talmud Roch Hachana 32b et ‘Erkhine 10b.

D’après certains de nos maîtres, l’expression « livre des morts » fait allusion au livre de ceux qui ont déjà quitté notre monde. Le jour de Roch Hachana, ils sont également jugés en fonction de tous les mérites dont ils sont à l’origine grâce aux actions accomplies de leur vivant [les « fruits » de leurs actions]. S’ils ont laissé des enfants ou des élèves méritants, etc., les parents et les maîtres verront leurs mérites augmenter en fonction de leurs actes. Dans certains cas, les mauvaises actions des enfants peuvent porter préjudice aux parents, etc. ayant déjà quitté ce monde.

Il y a une autre source explicite à cet enseignement. Sifri sur Dévarim 21, verset 8 [fin de Parachat Choftim].

Le Rachba développe bel et bien cette idée dans Chout Harachba, volume 5, réponse 49.

C’est pourquoi, la veille de Yom Kippour, par exemple, il est habituel d’allumer des bougies et de donner de la Tsédaka afin d’apporter des mérites supplémentaires à ceux qui ne sont plus de ce monde. Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 621, Halakha 6 et Michna Broura, passage 19.

Voir aussi, Or Létsion, volume 4, chapitre 11, note 3, Talmud Sanhédrin 104a, Séfer ‘Hassidim, passage 170, Rama sur Choul'han ‘Aroukh - Yoré Déa, chapitre 376, Halakha 4, Torah Lichma, réponse 516, Midrash Tan’houma [Warsha], passage 1 sur Parachat Haazinou, Levouch, chapitre 284, Halakha 7, Beth Yossef - Ora’h ‘Haïm, chapitre 621, Levouch, chapitre 284, Halakha 7.

Une « petite » perle

Le jour de Kippour est appelé « Yom Hakippourim ».

Le mot Hakippourim [« pardons »] est au pluriel. Cela fait allusion au fait que les jours redoutables sont un pardon pour les vivants ET pour ceux qui ne sont plus de ce monde [également]. Darké Moché [Hakatsar], passage 8 sur Tour, Ora'h 'Haïm, chapitre 621, Tsits Eliézer, volume 12, réponse 39.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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