Chalom,
Est-ce qu’une relation sexuelle avec une femme juive non-mariée est moins grave que le simple fait d’avoir des pensées sexuelles ?
Si on se base sur le Talmud (Yoma 29a), la réponse est oui.
Bien entendu, les deux cas sont formellement interdits, mais que dit le Choul’han Aroukh sur ce point ? Quel est l’avis de la majorité des décisionnaires concernant cette question ?
Et s’il y a bien une différence de gravité entre ces deux fautes, quelle en est la raison ?
Bonjour,
Voici, Bé’ézrat Hachem, les enseignements qui ressortent du passage du Talmud Yoma 29a, que vous mentionnez :
1. L’acte de la 'Avéra [faute] est toujours plus grave que la pensée de la 'Avéra. Donc, votre première affirmation n’est pas exacte.
2. Le sens de l’enseignement auquel vous faites allusion - Hirhouré 'Avéra Kachou [Kachine] Mé'avéra - est : la pensée de la 'Avéra est beaucoup plus néfaste et nocive pour la santé du corps que la 'Avéra elle-même : voir Rachi, passage Hirhouré 'Avéra.
3. Dans son commentaire sur Dévarim 29, verset 18, Rabbénou Bé’hayé cite d’autres explications à ce sujet. L’une d’entre elles est la suivante : le siège de la pensée est l’endroit le plus saint et le plus précieux du corps humain. L’acte interdit [sans pensée] est grave, mais il ne porte pas atteinte à cet endroit. Par contre, la pensée interdite dégrade gravement cet endroit d’une grande pureté.
4. Selon le Rambam, l’explication [rapportée par Rabbénou Bé’hayé] est la suivante : la pensée est « l’outil » le plus cher dans le corps humain. Nous avons l’obligation de l’utiliser à bon escient. Lorsque l’homme utilise cette faculté pour fauter [en ayant de mauvaises pensées], il utilise ce qu’il y a de plus précieux pour désobéir au Maître du monde - ceci est très grave. Ce qui n’est pas le cas pour une faute transgressée par le bais de l’un des autres membres du corps.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.