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Mariages 'hassidiques & danses avec la Kalla

Rédigé le Mercredi 4 Juillet 2018
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

On peut voir dans certains mariages de Rebbes 'hassidiques que le futur mari danse en tenant "en laisse" sa future femme au moyen d'un bandeau.

Quelle est la signification de cet acte ? Ne serait-ce pas misogyne ?

Merci d'avance.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

1. Tout d'abord, il faut savoir que la laisse est une lanière destinée à être attachée au cou d'un animal afin de contrôler ses déplacements et qui sert à l’empêcher de s'éloigner.

2. Le bandeau que vous apercevez dans les mariages ‘Hassidiques est tenu dans les mains et son utilisation a un but complètement différent. Voir ci-dessous, explications.

3. L’usage auquel vous faites allusion est mentionné dans le Bayit ‘Hadach, Even Haézer, chapitre 21, fin du passage Véhamé’habek ainsi que dans de nombreux autres ouvrages [Michnat Yéhochou'a, chapitre 23, paragraphe 21, Yalkout Yossef - Sova' Sema’hot, volume 1, chapitre 14, paragraphe 17, Haïroussine Véhanissouïne, volume 1, page 323, etc.].

4. Cet usage tire son origine dans les écrits du Talmud où il est mentionné l’extrême importance de réjouir le ‘Hatan et sa Kalla en dansant face à eux. Nos Sages racontent les différentes manières de faire de plusieurs des géants de la Torah de l’époque.

Voir Talmud Ketoubot 17a et Choul'han ‘Aroukh - Even Haézer, chapitre 65, Halakha 1.

5. Il y a une autre raison à cette habitude : c’est pour augmenter la valeur morale ou intellectuelle de la Kalla face au ‘Hatan.

Voir Haïroussine Véhanissouïne, volume 1, page 301, note 435 et page 323, note 592.

6. Dans les milieux Séfarades et certains milieux Ashkénazes, il n’est absolument pas habituel d’agir de la sorte.

Yalkout Yossef - Sova' Sema’hot, volume 1, chapitre 14, paragraphe 17.

7. A une certaine époque, dans certains milieux, le ‘Hatan dansait face à la Kalla. Nos maîtres expliquent cet usage d’une manière très profonde. Dans certains milieux, le « Rébbé » est honoré par cette Mitsva.

Voir Haïroussine Véhanissouïne, volume 1, page 324, fin de la note 593.

8. Depuis une certaine époque et pour des raisons de Tsniout [pudeur], ni le ‘Hatan ni le « Rébbé » ne sont proches de la Kalla. Ils dansent à distance.

Pour qu’il soit prouvé que la danse est en son honneur et afin de créer une atmosphère, ils tiennent un même bandeau, chacun à une extrémité.

Voir Haïroussine Véhanissouïne, volume 1, page 324, note 593 au nom de l’auteur du Pélé Yo’ets [chapitre ‘Hatan].

9. Il va sans dire que cette manière de faire était exclusivement réservée soit au ‘Hatan, soit aux grands de la génération, mais strictement interdite à toute autre personne.

Parfois, le papa ou le grand-père dansait avec la Kalla, mais laissons ce détail pour une autre occasion.

Voir Haïroussine Véhanissouïne, volume 1, pages 323-324, note 593.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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