Chalom Rav,
Je me marie dans un mois si D.ieu veut. Nous allons faire un petit mariage (à 60 personnes).
Nous allons séparer les tables des jeunes garçons et filles, et je voulais savoir si l'on doit également séparer les tables où il n'y a que la famille (oncles, tantes, grands-parents), sachant que nous faisons souvent des repas familiaux où, à table, ce n’est pas séparé ?
Si oui, je voudrais bien la source.
Merci d’avance Rav.
Bonjour et Mazal Tov !
Que vous puissiez réussir pleinement à mener cette entreprise à bien, avec l’aide d’Hachem.
En tous cas, votre question est là pour témoigner du sérieux avec lequel vous gérer chaque détail, je vous souhaite de continuer ainsi par la suite…
A la 'Houppa, la Chékhina (présence Divine) est présente. Un nouveau foyer se crée où elle pourra résider. Si la soirée se passe dans la joie et suivant la Halakha, sans que personne n’ait aucune mauvaise pensée, montrant ainsi que nous mettons nos désirs au service d’Hachem et au service de son prochain, elle restera, et la Brakha vous accompagnera, car vous avez réussi à sanctifier ce qui pourrait paraître l’acte le plus matériel possible.
Dans un mariage, se rajoutent trois composants qui changent d'un repas familial : joie démesurée, danses et alcool.
Personnes âgées ou de même famille, les gens réagissent différemment après un ou deux verres, ou tout simplement avec une bonne ambiance.
Le Maïmonide (Hilkhot Yom Tov 6, 1) et le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 529, 2) écrivent de veiller à ce que hommes et femmes ne viennent pas à se mélanger et qu’à cause de la joie et du vin, ils en viennent à fauter.
On ne pourra dire "Chéhasim'ha Bim'ono" ("la joie est dans Sa Résidence", rajout avant le Birkat Hamazone d’un repas en l’honneur des mariés) pour un repas non-séparé, car il n’y a pas de joie dans Sa Résidence quand il y a des mauvaises pensées (Séfer 'Hassidim, Siman 393).
Rav Ovadia Yossef (Yabi'a Omer, tome 3, Even Ha'ézer 11, 9) demande de faire attention de ne pas s’asseoir dans la même salle sans avoir de séparation.
C’est dommage de rater le rendez-vous de la Chékhina. Donnez-vous toutes les chances de réussir.
Hatsla'ha !