Logo Torah-Box

Manger des avocats d'Israël après la Chemita

Rédigé le Jeudi 2 Février 2023
La question de Geoffrey M.

Bonsoir,

J’ai reçu des avocats d’Israël Méhadrin.

Sont-ils consommables ? Car c’est l’année de la Chemita, mais le rabbin m’a dit que c’est possible à condition que le terrain a été vendu à un non-juif.

Auriez-vous une réponse ?

Cordialement.

La réponse de Dan COHEN
Dan COHEN
2865 réponses

Bonjour,

Les avocats d'Israël sont en effet concernés par la Chémita jusqu'en août 2023.

L'année hébraïque 5782 était une année de Chémita. L'année 5783 dans laquelle nous nous trouvons (et qui a commencé à Roch Hachana) est donc la première année du cycle chabbatique qui dure 7 ans. Cependant, les effets de l'année de la Chémita sont toujours d'actualité, en particulier pour les fruits qui poussent dans les arbres, comme c'est le cas pour les avocats.

Etant donné qu'il y a beaucoup de détails sur les lois de la Chémita, on ne pourra pas extrapoler à d'autres cas que ce que j'écris explicitement.

Pour faire court :

1. Pour savoir si des fruits de l'arbre sont concernés par la Chémita, on vérifie s'ils ont atteint le tiers de leur pousse pendant l'année de la Chémita. Pour les avocats qui sont sur le marché en janvier 2023, c'est clairement le cas.

2. La Chémita ne concerne que les espèces qui ont poussé sur la terre d'Israël et qui appartiennent à des juifs. (Je ne cite que les avis les plus répandus et pas tous les avis, pour simplifier.)

3. S'appuyant sur certains Rabbanim, dont Rav Ovadia Yossef, certains considèrent que si les terrains ont été vendus à des non-juifs, pour l'année de la Chémita uniquement (Héter Mékhira), les fruits ne sont pas concernés par la Chémita.

4. La plupart des fruits qui poussent en Israël pendant l'année de la Chémita, poussent sur des terrains qui ont été vendus aux non-juifs pour contourner les lois de la Chémita (Héter Mékhira), mais, une fois exportés, il est impossible de savoir si les fruits proviennent de champs qui appartiennent vraiment à des non-juifs, qui proviennent de terrains Héter Mékhira ou bien de terrains appartenant à des juifs qui n'ont pas été vendus et qui sont commercialisés et même exportés de manière contraire à la Halakha.

5. Les fruits investis de la sainteté de la septième année ne sont pas soumis aux prélèvements rituels.

Dans tous les cas, pour un fruit qui pousse dans les arbres, comme l'avocat, il sera permis, s'ils sont trouvés à l'étranger, en France par exemple, de les consommer. Cependant, il faudra prendre garde à certaines choses, car, dans le doute, il faudra les considérer comme des fruits sacrés, car investis de la Kédoucha de la 7ème année. Ainsi, pour les acheter, on payera en chèque ou en carte bleu, mais pas en espèces, pour ne pas arriver à des complications halakhiques. On pourra les manger, mais il faudra faire attention à ne pas jeter les restes qui n'ont pas été mangés, à moins de les emballer dans deux couches de plastique (par exemple). On ne peut pas les cuire. On peut écraser les avocats, car c'est une chose courante.

Voir l'introduction du Or Létsion sur Chévi'it : bien qu'il ne reconnaisse pas la validité du Héter Mékhira, il considère qu'il est possible d'acheter les fruits qui poussent dans les arbres, mais pas en espèces, et qu'il faudra se conduire avec eux comme s'ils étaient investis de la sainteté de la Chévi'it. Dans notre cas, non seulement on a plusieurs doutes si les fruits sont sacrés ou non, mais en plus, les non-juifs ne commettent aucun interdit en vendant ces fruits.

Tout ce que j'ai écrit est valable jusqu'en août 2023.

Ensuite, les avocats ne seront plus sacrés.

Kol Touv.

Lumières sur la Paracha (Bamidbar)

Lumières sur la Paracha (Bamidbar)

Chaque paracha du livre de Bamidbar fait l'objet d'une étude approfondie et novatrice par le Rav Emmanuel Bensimon qui traitera notamment de 2 notions fortes : l'acceptation de la Torah par le peuple Juif et son entrée en Terre Sainte.

acheter ce livre

Avez-vous aimé ?
Soyez le premier à commenter cette réponse Dan COHEN
Contactez-nous sur WhatsApp