Bonjour Rav,
Nous avons passé un Chabbath dans la ville où nous habitions il y a quelques mois, et nous avons été accueillis par une famille non-juive en processus de conversion.
Cette famille est très sérieuse et le Rav, que nous connaissons depuis longtemps, nous a dit qu'il serait une bonne occasion pour leur apprendre des trucs pratiques sur Chabbath.
Nous avons cuisiné chez nous à la maison et avons amené de la vaisselle pour nous. Ce dernier point a vexé notre hôtesse, car elle nous a montré qu'ils gardent déjà une cuisine Cachère et que la Rav avait été chez eux pour vérifier. J'ai vu que tout était marqué 'Halavi et Bassari. Je connais le mari, avec qui j'ai étudié des fois, et je sais qu'ils sont extrêmement sérieux et qu'ils feront, Bé'ezrat Hachem, de bons juifs et Chomré Mitsvot.
Le jour après (dimanche), ils ont aussi cuit des pâtes avec leurs outils de cuisine, nous avons cuisiné avec nos affaires et mangé avec de la vaisselle non-réutilisable.
- Aurait-on le droit de manger avec leurs assiettes/services, de la nourriture cuisiné par nous-mêmes ?
- Qu'en est-il de manger des mets cuisinés avec leurs outils de cuisine, en notre présence ?
Merci.
Chalom Ouvrakha,
Un non-juif, même en processus de conversion, reste Halakhiquement parlant un non-juif.
Par conséquent, sa vaisselle est considérée comme vaisselle non-Cachère, du fait qu’il cuit des aliments qui sont soumis au lois de Bichoul Akoum.
Et même une fois convertis, ils devront [en principe] cachériser leur propre vaisselle qui était imbibée d’aliments certes Cachères, mais soumis aux lois de Bichoul Akoum.
Leur vaisselle ne pourra pas être utilisée et les plats cuisinés dans leur vaisselle pourraient être interdit à la consommation, même a posteriori.
Il n’y a pas lieu de se vexer ou de mal le prendre, puisque même si Moché Rabbénou témoignerait que telle ou telle personne s’est mariée et qu’il en est témoin, la Torah n’accepte pas ce témoignage car il faut être deux témoins.
Et même si Moché Rabbénou s'associe avec Aharon le grand Cohen pour témoigner, ce témoignage sera toujours refusé, car ils sont deux proche parents.
Ainsi, si une personne non-juive en processus de conversion témoigne de quelque chose, comme la Cacheroute d’un aliment, on ne prend pas en considération son témoignage.
Ce sont des lois du témoignage qui ne remettent pas en cause l'honnêteté de cette personne.
Kol Touv.