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Ma femme ne supporte pas la période de Nidda !

Rédigé le Lundi 18 Avril 2016
La question de Anonyme

Bonjour,

Je voulais vous faire part d'un problème qui nous impacte terriblement avec ma femme, avec qui je suis marié depuis bientôt deux ans Baroukh Hachem.

Le fait de ne pas avoir de relation conjugale pendant la période de Nidda ne pose absolument aucun problème après avoir fixé cette loi ensemble. Seulement, la loi mentionne également tout contact physique. C'est là que le problème se pose.

Il est impossible pour ma femme pendant 12 jours de ne pas avoir de contact physique du tout, je parle uniquement de contact physique d'affection (la prendre dans mes bras), et en aucun cas de contact physique ayant pour but une arrière pensée ou une potentielle tentation sexuelle. Nous sommes en effet habitués à des gestes voulant simplement dire "je t'aime" ou pouvoir se prendre dans les bras en cas de coup dur ou de peine.

J'ai donc plusieurs questions.

La Torah mentionne que l'on ne s'approchera pas pour ne pas voir la nudité de la femme pendant sa période de Nidda, mais ne mentionne pas les contacts physiques.

1) Confirmez-vous que les décisionnaires ont par la suite rajouté l'interdiction de tout contact physique d'une femme habillée dans cette période ? Si oui, pourquoi ? Si c'est pour éviter toute tentation mais qu'il n'y en aura jamais, pourquoi tout de même l'interdire ?

2) Pourquoi le contact physique est-il également punissable de Karèt alors que cela semble tout de même d'un point de vue objectif bien moins grave qu'un acte sexuel ?

3) Comment puis-je faire pour résoudre cette situation avec ma femme ?

Je ne veux pas divorcer à cause de cela alors qu'il est dit que l'homme qui a trouvé son Mazal doit tout faire pour le conserver puisque la première femme est toujours celle qui était destiné à la base à l'homme qui l'a trouvé.

Ma femme est en totale dépression par rapport à cela, et un câlin l'aide à se sentir heureuse. Elle ne se voit pas toute sa vie dans cette situation de 12 jours sans affection physique de son mari.

Je sais que les paroles, la spiritualité sont une chose, mais ça ne lui apporte pas l'effet escompté, car il lui manque ce qu'elle considère essentiel, voire vitale, pour notre couple.

4) Si une solution n'est pas trouvée sur ce problème, ma femme ne pourra pas continuer avec moi, et ce serait dramatique pour nous.

Merci d'avance.

La réponse de Rav Avraham TAIEB
Rav Avraham TAIEB
6921 réponses

Chalom Ouvrakha,

Tout d'abord, je voudrais vous dire Kol Hakavod de vous être adressé à nous. Dans une telle situation, beaucoup auraient perdu les pédales et n'auraient pas eu la présence d'esprit de s'adresser à un Rav.

La source de l'interdiction de tout contact physique pendant les jours de Nidda est dans la Torah écrite (Vayikra 18, 19), qui nous interdit ne serait-ce que se rapprocher de sa femme lorsqu'elle est Nidda. Nos Sages nous expliquent (Avot Dérabbi Nathan, Beth Yossef Yoré Déa 195, 1) qu'il s'agit essentiellement de rapprochements physiques comme enlacer ou embrasser. La Guémara (Chabbath13b) nous ramène une histoire avec Eliahou Hanavi relatant la gravité de cette interdiction, même si elle n'est pas punie de Karèt, mais d'une interdiction négative de la Torah.

En bref, il n'y a aucune dérogation possible, et, croyez-moi, pour finir, rien de bon ne peut être obtenu lorsque notre démarche passe par une interdiction de la Torah. Quelque fois, nous croyons mieux comprendre, ou pensons que, dans notre cas particulier, les choses sont différentes, mais il n'en n'est rien; la Torah connait la psychologie profonde de l'homme, elle est le mode d'emploi de la vie, et nous devons, coute que coute, nous y conformer.

Cela ne veut pas dire qu'il faut ignorer le problème de votre femme, 'Hass Véchalom. Essayez de multiplier les démonstrations d'affection lorsqu'elle est permise. Il est aussi très important de prendre le temps nécessaire après la relation conjugale pour exprimer à sa femme de l'affection et de l'amour.

Pendant les jours de Nidda, développez une relation d'amour pure, en prenant le temps de l'écouter, de discuter avec elle de choses et d'autre (même si ces choses ne vous semblent pas dignes d'intérêt, la femme a parfois besoin de parler de banalités), de partager ses joies et ses peines. Je vous garantie qu'à long terme, ce type de relation est beaucoup plus bénéfique et constructif pour la femme que les contacts physiques.

En parallèle, vous et votre femme devaient être suivis par un Rav et une Rabbanite qui s'y connaissent dans ce genre de problème. Je vous invite à nous contacter au service téléphonique pour plus de renseignements.

Béhatsla'ha.

Mékorot / Sources : Avot Dérabbi Nathan, Beth Yossef.
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