Bonsoir Rav,
Comment lutter contre la crise d'adolescence à savoir la crise spirituelle à cet âge ?
Merci beaucoup pour votre travail
Chalom Ruben
La période de l'adolescence est sans doute la plus difficile à vivre dans la vie d'un individu et celle de son entourage. Les modifications profondes dans le corps et l'esprit de l'adolescent lui font perdre les repères et l'innocence de l'enfance et accéder progressivement au monde des adultes. Cependant, je n'emploierai pas l'expression "lutter" contre la crise d'adolescence mais "gérer". Elle est en effet un passage obligé qui ne doit pas être ignoré mais appréhendé correctement. La qualité de la vie adulte en dépend.
Je voudrais écrire ici quelques idées de base mais je vous recommande vivement la lecture de l'ouvrage "Une Mitsva en Or - éducation des enfants" de nos éditions Torah-Box sur la base des cours du Rav Eliahou Touitou. Il y traite longuement le sujet de l'adolescence.
La Torah, qui n'est autre que la sagesse du Créateur, nous a donné les moyens de gérer cette transition au moyen de règles qui aident à ce que ce passage se fasse "en douceur". Les parents et autres éducateurs qui accompagnent l'enfant doivent s'informer sur les besoins ce celui qui vit cet âge pour pouvoir y faire face. Le fait de faire coïncider la puberté avec la majorité religieuse est significatif de la volonté de responsabiliser. Si le corps change, le spirituel doit changer aussi, les Mitsvot deviennent obligatoires et vont constituer la trame de la vie d'un membre à part entière de la communauté.
En ce qui concerne les parents, l'affection et l'attention, surtout sous forme d'écoute et de l'instauration d'un dialogue avec les jeunes, est aussi un élément capital dans la réussite de la transition de l'enfance à l'âge adulte. La prise de conscience de phénomènes physiologiques nouveaux est l'occasion de l'apprentissage de la part des adolescents, d'un mode de vie régi par la sainteté qui accompagnera toute leur vie. Ce sujet doit être abordé par les parents ou autres adultes qui fourniront les réponses aux nombreuses questions que les jeunes se posent.
En ce qui concerne les adolescents eux-mêmes, la meilleure façon de vivre le passage de l'enfance à l'âge adulte est de s'entourer d'interlocuteurs de confiance et de ne pas rester sans réponses aux questions. Se renfermer sur soi-même n'a jamais constitué une solution. Si les parents, pour quelque raison, ne peuvent assurer cette écoute et fournir les réponses, il est possible de contacter des Rabbanim ou (pour les jeunes filles) leurs épouses.
En espérant vous avoir quelque peu guidé, Kol Touv.