Lire des romans : néfaste ?

Chalom Anaëlle,

La lecture de romans est proscrite par la Torah.

Vous évoquez le côté fictif qui n'est pas appréciable mais pas si grave (sauf récits contenants des descriptions surnaturelles) ; il existe des ouvrages de fiction qui ne posent pas de problèmes, comme ceux qui avait été diffusés un temps par la maison d'éditions "Editions Réfaël".

Ce qui est néfaste, c'est soit le contenu du récit au niveau des faits ou du vocabulaire, soit la philosophie qui s'en dégage, soit l'inutilité de cette lecture. Ce qui suit concerne aussi les films, un sujet pour lequel vous avez posé une question sur le site, et en vérité, les films sont pire car l'impact d'une image négative est sans aucun doute plus profond que celui d'un texte lu.

Le contenu peut être néfaste de par la description d'actes contraires à la Tsniout, l'emploi de mots vulgaires, la description de l'idolâtrie, de la violence, etc.

La philosophie qui s'en dégage peut être aussi très nocive : le premier danger est l'athéisme - lire une quantité de récits présentés sous forme d'enchainement d'actions humaines nous habitue à "voir" et appréhender le monde à travers une vision athée, qui est selon le Rambam encore plus grave que la croyance idolâtre. L'auteur est forcément porteur d'une vision de la vie qui va se transmettre au travers de son écrit et porter atteinte à notre Emouna qui est déjà si fragile. Le Talmud rapporte que Elicha Ben Abouya qui était (avant de se perdre) le maître de Rabbi Méir, avait perdu toute sa crainte du Ciel à cause de lectures problématiques.

L'inutilité de cette lecture : si nous disposons de temps libre, nous avons le devoir de nous instruire et nous parfaire dans ce qui est censé constituer le centre de nos préoccupations : le service divin. Connaissons-nous suffisamment les thèmes développés par la Paracha de la semaine ? Sommes-nous experts dans les lois des Mitsvot applicables au quotidien (Chabbath, Téfila, Lachon Hara) ? Prenons-nous assez de temps, surtout par ces temps de crise, pour prier convenablement pour la Guéoula du peuple juif ? Pourquoi ne pas apporter une aide physique ou morale aux personnes en difficulté pour assumer leur quotidien : malades, personnes âgées, mères de famille submergées de tâches ménagères et éducatives ?

Pour reprendre la parabole des Maximes des Pères : "Le jour est court et le travail considérable... mais ton employeur saura te rémunérer convenablement."

S'il est nécessaire de se détendre, les loisirs "Cachères" ne manquent pas, même s'ils sont plus simples, plus proches d'une "vie à l'ancienne" : promenades dans la nature, jeux de société, ateliers créatifs, etc.

En vous souhaitant de trouver les forces pour adopter un mode de vie 100% positif !

Kol Touv.