Bonjour Rav,
Apparemment, nous n'avons pas le droit de lire Chabbath des bandes dessinées comme Picsou, etc. Cela est-il valable pour les enfants ?
En semaine, est-ce que ces bandes dessinées sont à éviter pour les enfants ? Si oui, pourquoi ? Si les enfants y tiennent, comment procéder ?
Merci pour toutes vos réponses, que D.ieu vous bénisse et vous protège.
Bonjour,
Je partagerai votre question en deux :
1) Pendant la semaine
Il est communément accepté de laisser les enfants lire des bandes dessinées en semaine. Cependant, elles ne doivent en aucun cas comporter des personnages indécents, ou bien traiter de sujets contraires à la Torah, tels que l'athéisme, l’obscénité, l’homosexualité, le vol, le mensonge, le meurtre, etc. (Voir Choul’han Arou’h Ora’h 'Haïm 307, 16 et Halikhot Chabbath chap.12, 1).
Il est bon de faire remarquer que les enfants possèdent une grande capacité de retenir et se remémorer toute image ou idée problématique, et, ce, au grand détriment de leur futur épanouissement moral et spirituel, et pour cette même raison, les milieux orthodoxes n’autorisent de tels ouvrages qu’après leur inspection par des éducateurs spécialisés dans ce domaine (Sifrei Ohayon, etc.).
Voir aussi:
https://www.torah-box.com/question/que-pensez-vous-des-bandes-dessinees_81750.html
https://www.torah-box.com/question/bandes-dessinees-avec-heroines-denudees_2364.html
2) Pendant Chabbath
Le Choul’han Aroukh (chap. 307, 15-17) interdit effectivement toute lecture profane pendant Chabbath, et, ce, même si elle peut procurer du plaisir.
Cependant, on peut adopter une attitude permissive pour un enfant de le laisser lire les bandes dessinées (autorisées plus haut), lorsqu’il lit dans la pensée et ne prononce pas les mots, et, ce, en s’appuyant sur les avis minoritaires permettant toute lecture procurant du plaisir et "Oneg Chabbath", et à plus forte raison lorsqu'elle s’effectue dans la pensée (voir Maguen Avraham 301, 4, Pri Megadim ibid., Beth Yossef 301, 14, Or’hot Chabbath chap. 22, remarque 118, Pisské Techouvot 307, 23). Bien entendu, on ne les encouragera pas dans cette démarche, mais on pourra fermer les yeux sur une telle conduite ; c’est aussi la conclusion du Rav Ofir Malka (Halikhot Chabbath chap.12, 1).
Cette permission est aussi valable pour un adulte souffrant de dépression ou toute personne qui n’est pas encore du tout capable d’étudier ou même de lire des Téhilim ou des histoires relatant la vie de nos sages, pour qui l’inactivité pourrait être beaucoup plus nocive (Pisské Techouvot 307, 23).
Cordialement.