Bonjour Rav,
La notion de libre arbitre s’applique-t-elle à chaque détail de la vie ou uniquement en ce qui concerne les 'Avérot (fautes) et les Mitsvot ?
Bonjour,
Le Rav ’Haïm de Volozhyn dans Cha'aré Kedoucha (1, 1) nous révèle que depuis le jour où Adam Harichone a mangé du fruit de la connaissance du bien et du mal, ces deux notions se sont entremêlées.
Ainsi, chaque juif possède en lui deux tendances : une vers le bien et une autre vers le mal.
Par exemple, lorsqu’un homme dort ou qu’il mange dans le but de reprendre des forces pour mieux étudier la Torah, il est récompensé non seulement pour son étude mais aussi pour ce qu’il a consommé et le temps où il a dormi.
Par contre, celui qui dort et mange mais reste oisif et n’étudie pas, se verra puni d’avoir perdu du temps d’étude mais aussi pour ce qu’il a consommé et les heures qu’il a passées à dormir.
Dans chaque détail de la vie, l’homme oscille entre le bien et le mal. Chaque acte (acheter un objet ou un vêtement, se rendre dans un lieu, etc.) devient une Mitsva quand l’intention de l’homme est pure. Mais si l’individu cherche uniquement à prendre du plaisir ou à assouvir ses envies, il est considéré comme « un impie qui n’enfreint néanmoins pas la Torah »…
En fait, il transgresse le commandement « d’être saint », qui est une Mitsva de la Torah selon le Ramban et d’après tous les avis, au moins une interdiction de nos Sages.
Même pour l’acquisition d’une paire de chaussures, d’un costume, de lunettes, d’une montre, etc., l’homme a le choix. Il décide de l’objet en fonction de nombreux critères (la beauté, la fonctionnalité, le prix) et aussi de l’intention avec laquelle il l’achète. L’homme doit ainsi canaliser chacun de ses actes vers le bien.
Lorsqu’une pensée négative traverse l’esprit de l’homme, il est conseillé qu’il prenne conseil auprès d’un Rav ou d’un ami qui a la crainte du Ciel. En effet, ces personnes sont à même d’analyser cette question de façon objective puisqu’elles n’ont pas d’intérêt personnel.
Kol Touv.