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Libérer mon fils de ses devoirs envers moi

Rédigé le Mardi 23 Juin 2015
La question de Arnold S.

Kvod Harav,

Malheureusement, je ne m'entends pas du tout avec mon fils adulte. Ce n'est pas un différent d'opinion. Nous avons des caractères antagonistes. Chacun a une répulsion pour les manières d’être de l'autre. Je désapprouve ses comportements qui me dépriment. Aussi, on ne se fréquente pas, car la fréquentation nous hérisse et nous cause plus de peine que de ne pas se fréquenter.

J'espère que ça s’arrangera.

Je sais que vous allez me donner des conseils pour que ça s'arrange, qu'on fasse un effort, etc., mais je vous remercie de ne pas le faire et de répondre à ma question selon la Halakha.

Étant donné que je ne me reconnais pas en lui et que cela me fait de la peine qu'il soit mon fils, puis-je le libérer de ses devoirs envers moi, de mon vivant comme à ma mort (toutes les lois du deuil) ?

Merci.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40106 réponses

Bonjour

Je satisfais votre requête et je réponds uniquement à votre dernière question.

1. Étant donné que la raison qui vous pousse à agir de la sorte est le fait que vous soyez fort contrarié face aux comportements [dont la nature n'est pas précisée dans votre question] de votre fils, ce qui, dans certains cas, est une faute grave [pour votre fils], il n'est pas nécessaire [et d'après certains : il n'est pas possible [voir Chévet Halévi, volume 2, question 111, passage 15]] de le libérer de ses devoirs en vigueur envers vous après 120 ans [quoique votre fils fera après vos 120 ans, cela ne vous contrariera pas].

2. Pour les obligations de votre fils en vigueur de votre vivant : vous avez la possibilité et le droit de le libérer de tous ses devoirs envers vous. Voir Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 240, Halakha 19.

3. Cependant, il est à noter que si votre fils, malgré votre "acquittement", respecte tout de même ses obligations, il accomplit une Mitsva d'une très grande importance. Voir Tchouvot Haradbaz [responsa], volume 1, question 524 et Birké Yossef - Yoré Déa, chapitre 240, passage 12. Ceci est valable également pour ses devoirs envers vous après 120 ans.

4. Pour les lois du deuil [au moins celles qui sont en vigueur durant les 30 jours] et la récitation du Kaddich, il n'est pas possible de l'en désengager puisque ce sont des ordres divins qui reposent sur lui. Voir Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 344, Halakha 10, Darké Moché - Yoré Déa, chapitre 344, passage 4 et Chakh, chapitre 344, passage 9.

D'autre part, si vous saviez l'importance du Kaddich et le bonheur que cela procure aux défunts, vous auriez dépensé des sommes fabuleuses pour avoir le mérite de la récitation d'un seul Kaddich.

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

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