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Les souffrances sont-elles expiatoires ?

Rédigé le Lundi 9 Novembre 2020
La question de Michael J.

Chalom,

Est-ce que le fait de beaucoup souffrir avant de mourir est expiatoire ou bien on peut également souffrir après ?

Est-ce que mourir couvert de honte auprès d'autrui a une signification particulière ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

D'une manière générale, les souffrances [Yissourim] sont expiatoires, à condition que l'on soit conscient qu'elles ont pour origine la volonté divine et qu'elle sont acceptées les "bras ouverts". Voir Talmud, Brakhot 5a, Talmud, Yoma 86a.

Nos Sages disent, par exemple : "Trois [personnes] ne verront jamais le Guéhinam [ayant souffert, énormément, leurs fautes sont effacées] : celui qui a souffert d'une pauvreté extrême et insupportable, celui qui a souffert de certains maux de ventre, celui a des dettes et qui est poursuivi par les créanciers. Certains ajoutent : et même celui qui a eu une femme mauvaise." Voir Talmud Erouvin 41b.

Le Rambam [Hilkhot Techouva, chapitre 1, Halakha 4] écrit au nom de sages, les 'Hakhamim :

Bien que la Techouva fasse expiation pour toutes les fautes et que le jour de Kippour soit une autre forme d'expiation, certaines d'entre elles sont expiées immédiatement, mais d’autres ne sont expiées qu’après un certain temps.

Comment cela ?

A. Si une personne transgresse un commandement positif qui n’implique pas de [peine de] retranchement [Karèt], et se repent, cela lui est pardonné immédiatement. À ce sujet, il est dit : « Revenez, ô, enfants rebelles, Je guérirai vos égarements ».

B. Si une personne transgresse un commandement négatif qui n’est pas passible de retranchement, ni de mort par le tribunal, et fait Techouva, la punition est suspendue, et le jour de Kippour fait expiation. À ce sujet, il est dit : « En ce jour, il sera fait expiation pour vous ».

C. Si une personne transgresse des interdits passibles de retranchement ou de mort par le tribunal et fait Techouva, la Techouva et le jour de Kippour mettent en suspend, et des souffrances achèvent l’expiation. Son pardon ne sera complet que lorsqu’elle endurera des souffrances. À ce sujet, il est dit : « Je châtierai leur rébellion avec une verge, leur impiété par des fléaux ».

Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si elle n’a pas profané le nom [de D.ieu] en transgressant.

D. Mais celui qui profane le nom [de D.ieu], bien qu’il se soit repenti, que le jour de Kippour soit passé alors qu’il persévère dans son repentir, et qu’il ait subi des souffrances, son expiation ne sera pas complète jusqu’à ce qu’il meure. [Dans ce cas,] Le repentir, le jour de Kippour, et les souffrances mettent tous les trois en suspend, et la mort fait expiation, comme il est dit : « Mais l’arrêt de l’Eterne-l des Armées a été révélé à mes oreilles : ce péché ne vous sera point pardonné, jusqu’à votre mort ».

Pour d'autres détails à ce sujet, cliquez sur le lien suivant :

https://www.torah-box.com/question/souffrances-pour-des-gens-religieux-pourquoi_8370.html

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : Rambam.
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