Bonsoir Rav,
Concernant la double part d'héritage du Békhor (aîné), si les frères de celui-ci ne sont pas d'accord de la lui donner, que faut-il faire ?
Aussi, y a-t-il un bienfait pour la Néchama (âme) du père lorsque la règle de l'héritage est respectée ?
Je voulais savoir aussi pour quelle raison le Békhor a droit à double part ?
Merci beaucoup.
Chalom Ouvrakha,
Si les frères sont religieux, vous pouvez les convoquer dans un Beth-Din [tribunal rabbinique]. Il faut savoir que les testaments écrits par les avocats laïques comportent des formulations erronées, et, selon la Torah, ce testament ne vaut pas grand-chose.
Si ce n'est pas le cas et que les frères sont laïques, je ne vois pas comment on pourrait les persuader.
Nous ne retrouvons pas dans nos textes un rapport entre la Nechama du défunt et l'héritage du premier-né, et le fait que le partage de l’héritage n’ait pas été respecté ne cause pas du tord à la Néchama du défunt [voir Choul'han 'Aroukh 'Hochen Michpat 252-2 et Even Ha'ézer 54].
Le Maharal de Prague nous explique que c'est une sorte de dédommagement pour le fils aîné, qui a tracé le [bon] chemin sans avoir un autre exemple que celui de son père, alors que les autres frères, eux, avaient déjà comme exemple leur frère aîné, et ils ont tracé leur chemin dans des chantiers déjà battus.
Il y a encore d'autres raisons [voir Méchèkh 'Hokhma Chémot 4-22 et 'Hizkouni].
Kol Touv.