Chalom Rav,
Les filles n'ont-elles vraiment pas le droit de boire le vin ou le jus de raison de la Havdala ? Pourquoi ?
Bonjour,
Votre question est d'une importance majeure.
Je vous félicite.
Il faut distinguer deux cas de figure.
1. Si une femme [ou une jeune fille] n'a pas écouté la Havdala :
Elle a l'OBLIGATION de la réciter et de boire le vin ou le jus de raisin [à priori 8.6 cl, même si le verre contient une quantité supérieure. En cas de difficulté sérieuse, au moins 5 cl].
Que ce soit pour les femmes Séfarades ou Ashkénazes. Voir Kaf Ha'haïm, chapitre 296, passage 54, Yabia Omer volume 4, question 23, 'Aroukh Hachoul'han - chapitre 296, passage 5 et Michna Broura - chapitre 296, fin du passage 35.
2. Si elles écoutent la Havdala récitée par un homme :
Selon une ancienne COUTUME, les femmes ne goûtent pas au vin de la Havdala. Ce n'est pas une interdiction !
Cette coutume est mentionnée dans le Maguen Avraham, chapitre 296, passage 4 au nom du Rabbi Yésha'yahou H., l'auteur du Chla.
La raison rapportée est la suivante [il y a plusieurs manières de l'interpréter] :
'Hava - la femme a fauté en donnant à Adam - l'homme, du vin provenant de l'arbre défendu. C'est alors que le mal, la souffrance, les malédictions et la mort se sont abattus sur le monde.
Elle a donc [par le biais du vin] éloigné et SEPARÉ [Havdala] l'être humain du bien suprême dont on pouvait jouir dans le Gan Eden.
C'est pourquoi, elle ne méritera pas d'en goûter au moment de la Havdala [séparation entre le Chabbath et la semaine].
Selon d'autres : mieux vaut pour la femme ne pas goûter au vin de la Havdala [en particulier], car cela pourrait éveiller l'attention des accusateurs contre elle.
Rav Tsvi Pessah Franck rapporte une autre raison expliquant la coutume en question. Voir Har Tsvi [responsa], volume 1, fin de la réponse 154.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.